Le président du Mouvement des citoyens libres (MCL), Mustapha Boudina, a estimé, mercredi à Médéa, que la classe politique algérienne, gagnerait en crédibilité si elle arrive à "mettre l'intérêt de la nation avant ses intérêts personnels". "Nos hommes politiques doivent être à la hauteur des aspirations et des attentes des citoyens, leur porte-parole et les défenseurs de leurs intérêts, mais pas des tuteurs autoproclamés qui ne pensent qu'à leurs intérêts étroits", a déclaré M. Boudina, lors d'un meeting électoral animé à la maison de la culture Hassan-el-Hassani, devant une assistance très nombreuse, en prévision des législatives du 10 mai prochain. Evoquant sa décision de ne pas briguer de mandat à l'Assemblée nationale, le président du MCL a justifié ce choix pas sa conviction que le moment est venu de "passer le relais aux jeunes" qui méritent, selon ses dires, de "prendre enfin la destinée du pays". Il a déploré le fait que des chefs de partis et hommes politiques, au long parcours politique, briguent un mandat parlementaire, alors qu'ils auraient du "laisser la chance aux jeunes militants ou cadres de leurs formations politiques". Pour le président du MCL, la place de la classe politique "n'est pas au sein du parlement, mais au sein des instances exécutives de leurs formations politiques respectives". Ils doivent être, selon l'orateur, les "conseillers techniques de nos jeunes parlementaires et cadres de la nation, pas des tuteurs ou des chefs de clans". Abordant les conditions dans lesquelles vont se dérouler ces élections, M. Boudina a indiqué que son mouvement "compte sur la confiance des électeurs et leur sens de la responsabilité, ainsi que leur disposition à veiller, par eux-mêmes, sur la transparence du scrutin", déplorant, au passage, le manque de moyens mis à la disposition des partis engagés dans ces joutes électorales pour leur faciliter les opérations de surveillance et de contrôle des bureaux de vote.