Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Mustapha Boudina, président du Mouvement des citoyens libres (MCL) insiste, à propos des garanties données par les autorités pour éviter la fraude, sur l'administration, pas dans sa structure, précise-t-il, mais dans le comportement de certains responsables de l'administration qui ne prennent pas en considération la loi. Cela peut nuire aux élections et à leurs résultats, estime-t-il. Il fait remarquer que c'est le même personnel qui est chargé de l'encadrement des bureaux de vote depuis des dizaines d'années, il n'a pas été changé, selon lui. D'autre part, fait-il observer, les listes n'ont pas été assainies. Il rappelle que le trafic se fait au niveau des bureaux et des centres de vote. Il souhaite une participation citoyenne au prochain scrutin car, explique-t-il, si 90% des citoyens ne votent pas, il n'y aura pas de changement et les mêmes vont rester au pouvoir. Il craint visiblement une réédition de l'abstention de 2007 quand, estime-t-il, le taux de participation aux législatives n'avait pas dépassé les 10%. Selon Mustapha Boudina, le choix des candidats doit être basé sur deux critères : la crédibilité et la compétence pour ne pas choisir des médiocres, comme il les qualifie, et la démocratie doit prévaloir dans le choix des candidats aussi. M. Boudina pense que les chefs de partis doivent remplir leur rôle de dirigeants politiques et ne devraient pas se porter candidats aux législatives. Pour sa part, le MCL sera présent dans 44 wilayas, annonce-t-il. A l'étranger, il aura des candidats à Bruxelles, Paris et Montpellier. A part quatre ou cinq, tous les candidats du MCL sont des jeunes, fait-il savoir. Il ajoute que plus de 75% de la composante du MCL est jeune. A ce propos, il critique également la longévité de certains membres du gouvernement. M. Boudina est à la tête d'un parti dont la demande d'agrément remonte à quatorze ans mais, selon lui, le dossier a été bloqué au ministère de l'Intérieur. Pour le président du MCL, il faut une charte citoyenne car la citoyenneté est une qualité supérieure. Car cinquante ans après l'indépendance du pays, l'Algérien doit être promu au stade de citoyen conscient de 0ses devoirs et de ses capacités à défendre ses droits.