Le président du parti Jil El Jadid, Sofiane Djilali, a plaidé, jeudi à Médéa, en faveur de la révision du statut relatif à l'immunité parlementaire et à la limitation des mandats présidentiels. "L'immunité parlementaire ne doit plus servir à couvrir les actes répressibles par la loi ou d'abus de pouvoir, mais doit se limiter aux seuls aspects politiques", a indiqué M, Djilali lors d'un débat thématique consacré à la vision du parti sur les systèmes de santé et de sécurité sociale national, organisé à la maison de la culture Hassan-el-Hassani dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain. Le président du parti "Jil El Jadid" a déclaré, devant un parterre constitué notamment de médecins et de cadres du secteur de la santé, que sa formation politique est "favorable à une réduction de l'immunité parlementaire pour éviter toute utilisation abusive de cette disposition pour échapper à la justice", expliquant que cette mesure aura un effet dissuasif sur le comportement de nos futurs députés et rétablira la confiance en nos institutions élues". M. Djilali s'est prononcé également en faveur d'une limitation des mandats présidentiels, considérant que cette limitation est "le meilleur rempart contre la constitution de lobbies à l'intérieur du cercle présidentiel et empêchera ces derniers de s'accaparer de l'ensemble des leviers de décision". Exposant la vision du parti sur les systèmes de santé et de sécurité national, M. Djilali a estimé que les systèmes actuels ont non seulement "échoué dans leur mission", mais "ont privé des milliers de citoyens d'un droit garanti par la constitution", soulignant la nécessité d'apporter des "correctifs" en mesure de "réduire les disparités existantes en matière de couverture sanitaire ou sociale et l'émergence d'une santé publique efficace et efficiente". Le président de Jil El Jadid a fait observer qu'il "reste un fervent défenseur" du développement d'une industrie pharmaceutique nationale, "structurée et compétitive", au même titre que l'intérêt qu'il porte pour l'industrie, l'agriculture ou les services. Il a appelé, dans ce contexte, à une lutte "implacable" contre "la mafia du médicament", à l'origine du "déclin de la santé du citoyen" et de la "dilapidation des ressources financières du pays", suggérant, dans le même sillage, l'assouplissement des procédures d'investissement dans le médicament, la mise en place de mesures incitatives au profit des producteurs nationaux et la limitation des importations.