Les travaux de l'atelier du groupe des sages relevant de l'Union africaine (UA) s'est ouvert vendredi à Tunis pour examiner les voies et moyens de renforcer la gouvernance politique à l'effet de consolider la paix, la sécurité et la stabilité dans le continent en prélude à la 12e réunion du groupe prévue à partir du 30 avril courant. Le groupe s'est attelé à une révision globale des mécanismes de démocratisation et de gouvernance dans le continent africain en vue de l'élaboration de recommandations concrètes qui seront soumises au conseil de paix et de sécurité de l'UA. Ces recommandations constituent "l'occasion d'approfondir le processus démocratique dans le continent" et de garantir le respect et la concrétisation des engagements "pris par les pays africains" dans le domaine", selon les organisateurs. Les travaux sont axés sur les défis et perspectives des soulèvements dans certains pays d'Afrique du Nord, l'état de la démocratie en Afrique, les défis de la gestion de la transition et la mise en oeuvre des instruments de l'UA et régionaux sur les changements anticonstitutionnels de gouvernements. Le président tunisien M. Mohamed Moncef Marzouki a affirmé, à cette occasion, que sont pays "soutient les sages d'Afrique et l'UA dans leur vision de la réforme et de la généralisation des principes de la démocratie et de la bonne gouvernance en tant qu'option stratégique pour l'Afrique qui entend construire une autre histoire fondée sur la démocratie et la justice". Le président tunisien a démontré que la reconquête de la dimension africaine de la Tunisie était "une option stratégique appelée à s'approfondir" durant cette étape et les prochaines. Quant à M. Jean Ping, président de la commission de l'UA, il a d'emblée souligné le symbolisme qui s'attache à la tenue du présent atelier à Tunis sur le renforcement de la gouvernance politique pour la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique, affirmant l'importance de cet atelier qui traduit l'engagement de la commission africaine d'encrer les principes de justice, de démocratie et de bonne gouvernance ainsi que son soutient aux expériences de transition démocratique au niveau africain. Le débat général entre les délégations participantes et le président tunisien a porté sur la nature de l'étape de transition en Tunisie et la vision du gouvernement tunisien au sujet des mécanismes de fondation d'un état démocratique. les participants ont abordé la situation en Afrique marquée par de nombreux conflits et différends. Plusieurs personnalités politiques africaines de haut rang ont pris part à cet atelier aux côtés des sages d'Afrique et certains anciens chefs d'Etat et représentants de certaines unions économiques régionales.