Le Groupe des sages de l'Union africaine (UA) tiendra aujourd'hui à Alger, sous la présidence de l'ancien chef de l'Etat algérien, Ahmed Ben Bella, sa 3ème réunion annuelle consacrée aux crises et tensions liées aux processus électoraux en Afrique, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, repris par l'APS. Le choix du thème de cette réunion qui se poursuivra jusqu'à mercredi prochain, a été fait «en réponse aux décisions pertinentes» du Conseil de paix et de sécurité et de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, a-t-on précisé. A cet égard, un atelier de réflexion sur ce thème spécifique sera organisé par le groupe en décembre prochain à Nairobi (Kenya). Il regroupera les Communautés économiques régionales, d'autres institutions africaines et internationales compétentes, ainsi que nombre d'experts, pour discuter du rapport qui sera préparé par la Commission avec l'appui d'une équipe de consultants. Cet atelier sera immédiatement suivi d'une réunion du Groupe des sages, pour examiner et entériner les recommandations à soumettre à la conférence de l'Union lors de sa session ordinaire prévue à Addis-Abeba, en janvier 2009. Pour rappel, lors de sa 2ème réunion tenue, au siège de l'UA, à Addis-Abeba, le 17 juillet 2008, sous la présidence de Ahmed Ben Bella, président du Groupe, le Groupe des sages de l'UA s'est accordé sur le principe d'entreprendre des missions d'information sur le continent pour évaluer la situation et examiner les modalités de son «implication» dans les efforts visant à promouvoir la paix et la sécurité à travers le continent. Au cours de la réunion d'Alger, le groupe aura à procéder à un échange de vues sur les situations de conflit en Afrique, et notamment en Somalie, au Soudan-Darfour et le différend entre le Soudan et la Cour pénale internationale, a-t-on indiqué de même source. Le Groupe des sages est «un mécanisme» chargé de la prévention et de la gestion des conflits sur le continent dont la mise en place est prévue par le protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité de l'UA en 2003. Il est constitué de personnalités reconnues pour leur contribution à la paix. Il comprend quatre autres personnalités africaines, représentatives des régions du continent, l'ancienne présidente de la Cour constitutionnelle du Bénin, Mme Elizabeth Kayissan Pognon, l'ancien secrétaire général de l'OUA, le Tanzanien Salim Ahmed Salim, l'ancien président de Sao Tome et Principe, M. Miguel Trovoada Dos Anjos de Cunha, et la présidente de la Commission électorale indépendante d'Afrique du Sud, Mme Brigalia Ntombemhlope Bam. Le mandat de ses membres d'une durée de 3 ans est déterminé par les dispositions du protocole du CPS. Les «sages» représentent chacun une région du continent et pourront «se prononcer sur toutes les questions liées à la promotion et au maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique», selon un rapport du président de la commission de l'UA, Alpha Oumar Konaré, adopté lors du 8ème sommet de l'organisation. A. R.