L'exploitation des sites Internet par les partis politiques dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain a été bien loin de ce que l'on pouvait attendre à l'heure de la grande révolution technologique, a-t-on constaté. A l'exception de certaines formations qui ont actualisé leurs sites officiels pour l'occasion, la majorité des partis, notamment les nouveaux, n'ont pas du tout créé de sites officiels propres à eux. Entre autres partis qui utilisent ce genre de supports figure le parti du Front de libération nationale (FLN) qui a mis en ligne, sur son site, un portail pour expliquer son programme et afficher le calendrier des meetings et rencontres de proximité. Le site propose également un fil d'informations illustré ainsi que des des vidéos sur les émissions télévisées et meetings animés par les militants du vieux parti. Voulant innover, le FLN invite les internautes, à travers son espace web, à accéder à sa page Facebook, dimanche entre 19h et 20h, pour pouvoir communiquer directement avec le secrétaire général du parti, M. Abdelaziz Belkhadem, qui s'engage à répondre à toutes leurs interrogations. De son coté, l'Alliance de l'Algérie verte (AAV : MSP, Ennahda et El Islah) a opté pour un site commun qui présente le programme et le calendrier de l'Alliance et propose des vidéos sur ses activités. Sur cet espace électronique, l'AAV recourt aux réseaux sociaux (facebook, twitter...) pour expliquer ses programmes et tenter de séduire le maximum de navigants sur la toile. En revanche, d'autres formations se sont contentées de présenter leurs programmes sans actualiser leurs portails, à l'exemple du Rassemblement national démocratique (RND) qui affiche encore la liste de ses candidats aux... législatives de 2007. D'autres partis politiques ont préféré se passer de leurs sites électroniques dans le cadre de la campagne virtuelle, à l'instar du Parti des travailleurs (PT), du Front national algérien (FNA) et du Parti de la nature et du développement (PND). Deux semaines après le début la campagne électorale animée par 44 partis et des candidats indépendants, la majorité des partis nouvellement créés ne disposent toujours pas de sites officiels, en dépit des facilitations accordées par le ministère de la Poste et des technologies de la communication, justifiant cette lacune par un "manque de temps". Les partis politiques, qui se sont contentés d'ouvrir des pages sur Facebook, le réseau social le plus visité par les internautes algériens, ont choisi comme support pour leur discours politique les moyens de communication traditionnels à savoir les meetings, les rencontres de proximité et les émissions ou espaces télévisés et radiophoniques.