Le rôle des jeunes et des compétences pour initier un changement politique en Algérie a été au centre des discours de chefs de partis politiques, samedi, lors de leurs meetings, au 14e jour de la campagne électorale des législatives du 10 mai prochain. Ainsi et partir de Béjaïa où il a animé un meeting de campagne, le président du Parti des jeunes démocrates (PJD), M. Salim Khalfa, a exhorté les franges juvéniles "diplômés, compétentes et non polluées" à se mettre au-devant de la société pour s'emparer des leviers de commandes du pays. "Le moment est arrivé pour que les jeunes prennent le relais et les destinées du pays", a-t-il assuré devant une assistance composée de militants et sympathisants de sa formation politique. Pour M. Khalfa, "les jeunes générations, nourries aux valeurs de Novembre et jouissant de grandes qualifications sont les plus à même de faire rayonner le pays et surtout de combattre les facteurs limitatifs, notamment la bureaucratie, la corruption, et les malversations". De son côté, le président du Parti El Fedjr El Jedid (PFJ), M. Tahar Benbaïbèche, qui a animé un rassemblement populaire à Bouira, a estimé que le scrutin du 10 mai constitue un rendez-vous "important" et une étape "délicate" pour l'avenir du pays. Ces législatives sont une occasion "appropriée" pour "opérer le changement souhaité", a souligné M. Benbaïbèche, à cette occasion, plaidant pour la relance du développement économique. De Skikda où elle a animé un meeting, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a appelé, quant à elle, à une large participation aux prochaines législatives pour "barrer la route à ceux qui veulent brader les richesses nationales". S'adressant aux nombreux militants et sympathisants du PT venus l'écouter à la salle omnisports de la ville, Mme Hanoune a mis en garde les citoyens contre les convoitises des multinationales qui "n'ont pour objectif, selon elle, que de s'approprier les biens de l'Algérie et de réaliser des profits sur le dos des travailleurs". Pour sa part, le président du Front du changement (FC), M. Abdelmadjid Menasra, a appelé les citoyens, à partir de Skikda, à "rassembler les voix au profit exclusif des partis aptes à réaliser le changement" car, selon lui, la dispersion de l'électorat "donnera fatalement naissance à un parlement faible". Il a estimé, dans ce cadre, que le peuple algérien "doit faire preuve de clairvoyance", en choisissant "les candidats des partis politiques et non ceux des formations bricolées", parce que, a-t-il dit, l'Algérie "a besoin d'un parlement fort qui ne validera pas la corruption". Il a également considéré que les conditions actuelles "autorisent l'obtention du changement qui donnera un parlement fort et un bon gouvernement qui sera l'émanation de toutes les couches sociales, et protègera les richesses de la nation". Le président du parti Ahd 54, M. Ali Fawzi Rebaïne, a souligné, depuis Sidi Bel-Abbès où il a organisé un rassemblement de campagne, la nécessité de choisir, lors des prochaines élections, les "meilleurs" candidats "en mesure de servir le pays". Il a exhorté, à cette occasion, les citoyens à faire le "bon choix" le jour du scrutin, soulignant que "l'important est de placer l'intérêt du pays au-dessus de toute considération". Le premier responsable d'Ahd 54 a, par ailleurs, mis l'accent sur la "nécessité de concrétiser le principe de l'alternance au pouvoir" sur la base d'élections "transparentes" pour atteindre cet objectif. Depuis Chlef où il a animé un meeting, le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), M. Amara Benyounès, a mis en garde les jeunes contre les promesses des "islamisants" qui considèrent que l'islam est "la solution" à tous les problèmes que vit la société. Pour lui, ''les législatives de mai prochain sont déterminantes pour l'avenir du pays et exigent une participation massive des électeurs pour consacrer la démocratie et barrer la route de façon démocratique et pacifique à ceux qui font de la religion un fond de commerce pour réaliser leurs propres intérêts''. Le président du Rassemblement patriotique républicain (RNR), Abdelkader Merbah, a affirmé, à partir de Sidi-Lakhdar (Mostaganem), que la vraie solution aux problèmes du pays "passe par un scrutin transparent", car, a-t-il expliqué, il s'agit de la seule solution pour "mettre fin à la crise", de "tourner définitivement la page du passé" et "choisir de nouvelles personnes capables d'éradiquer les causes des problèmes dont souffrent les citoyens". Le président du RPR a appelé l'assistance à une "véritable" rupture avec les pratiques anciennes en opérant un changement "pacifique". Il a également estimé que le 10 mai prochain sera "une opportunité pour mettre fin à la médiocrité, le monopole du pouvoir et la pensée unique". Depuis Batna où il a organisé un meeting, le président du Mouvement des citoyens libres (MCL), M. Mustapha Boudina, a appelé les jeunes à participer à l'avènement du changement "vrai et profond", en se dirigeant en force vers les bureaux de vote, le 10 mai prochain. Il a affirmé, dans ce contexte, que l'abstention "ne conduit pas au changement voulu par le peuple algérien, mais sert plutôt les intérêts de ceux qui attisent la colère de la rue pour détourner les citoyens de ces élections contraires à leurs intérêts". La secrétaire générale du Mouvement pour la jeunesse et la démocratie (MJD), Mme Chalabia Mahdjoubi, a estimé, lors de son meeting à Médéa, que la participation à ces élections "est cruciale pour le devenir du pays et du citoyen", appelant ses sympathisants à se rendre en masse aux urnes le 10 mai prochain, pour apporter leur contribution à l'édification d'un Etat algérien, "fort et stable", et à "déjouer les plans de déstabilisation qui visent notre pays".