Le taux d'infertilité en Algérie se situe aux environs de 15%, a estimé dimanche à Alger le Pr. Mohamed Bouzekrini, président de la société algérienne de fertilité et de contraception (SAFEC). Le Pr. Bouzekrini qui intervenait à l'occasion de la tenue du 19ème congrès de la SAFEC, a attribué le phénomène d'infertilité à de nombreux facteurs. Il a cité notamment le mariage tardif et les infections pouvant toucher la vie du couple. "Plus la cause (de l'infertilité) est multifactorielle, moins il y a de difficultés pour avoir une grossesse", a-t-il précisé. Le Pr. Bouzekrini, également chef de service gynécologie obstétrique au CHU Nafissa Hamourd (ex-Parnet) a, d'autre part, déploré le retard accusé dans la réalisation de structures dédiées à la procréation médicalement assistée (PMA) dans le secteur public. Cette situation a privé plusieurs couples souffrant de l'infertilité et ne disposant pas de moyens nécessaires, de bénéficier de cette nouvelle technique assurée par ces structures (PMA). Actuellement, seuls le secteur privé, avec huit cliniques implantées au centre, à l'est et à l'ouest du pays, assure cette technique de procréation. A cet égard, le Pr. Bouzekrini a souligné la nécessité de mettre en place un dispositif permettant aux couples souffrant de ce phénomène (infertilité) de bénéficier du remboursement des coûts liés à cette technique. Pour sa part, le Pr. M'hamed Boudriche, chercheur dans la prévention contre le HPV (cancer du col de l'utérus), a indiqué que cette pathologie est en régression en Algérie par rapport aux autres types de cancers qui touchent la femme. En matière de prévention, le même spécialiste s'est dit "satisfait" des résultats "positifs" donnés par le calendrier national de vaccination établi par le ministère de la Santé, appelant à la nécessité d'intégrer le vaccin anti-HPV dans ce calendrier. En ce qui concerne la contraception, plusieurs spécialistes participant à cette rencontre scientifique ont souligné que 67% de femmes en Algérie utilisent la pilule, en dépit de l'existence d'autres méthodes de contraception. Le congrès de la SAFEC répondent, selon leurs organisateurs, à un besoin d'actualiser l'information scientifique afin d'assurer la formation continue des gynécologues obstétriciens, des omnipraticiens, des sages-femmes et des spécialistes des pathologies liées au HPV.