Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a estimé lundi à Skikda qu'après les dures années du terrorisme, le peuple algérien "refusait maintenant que le pays rechute et revienne à la case départ". Présidant un meeting électoral pour les législatives du 10 mai, M. Belkhadem a ajouté que l'Algérie était "fatiguée du lourd tribut qu'elle a dû payer au cours de la décennie 1990" et que sa population était donc "décidée à ne plus revivre les mêmes souffrances". Le responsable du FLN s'est dit convaincu qu'en se rendant en grand nombre aux urnes, les Algériens "auraient le sentiment de ne pas avoir seulement voté mais aussi apporté la preuve, à ceux qui guettent un faux pas du pays, du ferme attachement du peuple à la paix et à la stabilité de son pays". Ils auront aussi prouvé, a-t-il ajouté, à ceux qu'il a qualifiés de "sceptiques" que le peuple "participe à la prise de décision politique en choisissant ses représentants appelés à amender la Constitution et à contrôler le travail du prochain gouvernement". Considérant que FLN est ''le dépositaire du message du la Révolution de Novembre", il a appelé les autres formations politiques a jugé le vieux parti sur sa "véritable valeur". Pour son actuel secrétaire général, l'équation est simple : "le départ du FLN du pouvoir (après les évènements d'octobre 1988) a plongé le pays dans le chaos et le sang, et son retour a permis à l'Algérie de renouer avec la stabilité et la quiétude'', affirmera-t-il. Les candidats FLN aux prochaines législatives "sont des 'cadres nouveaux, compétents et propres" qui placent l'intérêt général avant l'intérêt privé et "ne veulent que servir les Algériens", a encore assuré M. Belkhadem tout en faisant part de sa "conviction" que le FLN ''est et restera la première force politique du pays''. Grâce à "son passé glorieux et à son programme ambitieux", le FLN, a-t-il proclamé, "sortira victorieux et sera la locomotive qui conduira le pays durant les prochaines années". Rappelant que le président de la République a laissé à la prochaine Assemblée nationale la mission d'amender la Constitution, M. Belkhadem a considéré que son parti était "le mieux habilité" à assumer cette tâche car il "connaît mieux que quiconque", a-t-il ajouté, les dysfonctionnements et les insuffisances et œuvrera à les corriger autant que possible". Le secrétaire général du FLN, après avoir appelé le peuple à choisir des "représentants capables de s'assurer que la nouvelle Constitution reflètera la volonté populaire", a achevé son discours en affirmant qu'il veillerait personnellement à ce que les parlementaires de son parti, s'ils sont élus, "poursuivent le processus de développement en s'appliquant à corriger les erreurs".