Le taux de participation au scrutin du 10 mai prochain sera "plus élevé" comparativement aux législatives de 2007, a souligné, mercredi à Alger, le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra. Présentant le bilan de la campagne électorale pour les législatives de 2012 lors d'une conférence de presse, M. Menasra a précisé que "l'affluence massive des citoyens en quête de changement aux meetings animés dans plusieurs wilayas permet de prévoir une participation plus importante par rapport aux législatives de 2007". Le président du FC a saisi l'occasion pour fustiger certains partis qui appellent au boycott des prochaines élections "en croyant qu'une telle situation portera un coup au système". Par ailleurs, M. Menasra a relevé le recours par certains partis "à l'argent sale" pour le financement de leur campagne électorale, appelant "les autorités compétentes à enquêter sur ces financements". En outre, le président du FC a critiqué les discours politiques de certains partis "qui tentent de nourrir des craintes parmi les citoyens vis-à-vis de l'Islam et des islamistes". "La religion de doit pas être utilisée à des fins électorales", a-t-il martelé, soulignant l'impératif "de ne pas porter atteinte à la religion". Evoquant la fraude, M. Menasra a indiqué que ses visites dans le cadre de la campagne électorale permettaient de dire que la fraude était désormais "difficile", les partis et le peuple étant conscients de la conjoncture difficile que connaît le pays. "Les moyens de fraude existent", a-t-il cependant nuancé, soulignant que "le rôle dynamique des partis politiques dans la surveillance de ce scrutin et la présence d'observateurs internationaux sont à même de faire échec à toute tentative de fraude". M. Menasra a, dans la même lancée, mis en avant "le rôle des médias qui peuvent dénoncer la fraude". Relevant un nombre élevé de listes électorales, M. Menasra a estimé que "l'éparpillement des voix lors du prochain scrutin donnera naissance à un parlement faible et émietté".