Les partis politiques continuent dimanche, au dernier jour de la campagne électorale, de tenter de convaincre les électeurs de la qualité de leurs programmes et candidats, alors que la communauté nationale à l'étranger, à l'exception des Algériens établis en France, poursuit le vote pour élire ses représentants au sein de la prochaine Assemblée populaire nationale. Le secrétaire général du Rassemblement National Démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, a souligné à Tipasa que l'Algérie n'avait pas besoin de kalachnikovs pour réaliser la démocratie et l'alternance, mais seulement d'un bulletin de vote. "L'Algérie (...) n'a pas de leçon à recevoir en matière de démocratie'', a-t-il ajouté lors de son meeting dans cette ville côtière, exhortant les citoyens à veiller à la ''stabilité'' et la ''sécurité'' du pays, ''conditions à même de garantir la démocratie et le développement socio-économique". M.Ouyahia a également appelé les citoyens à rester vigilants pour ''dévier les pièges des nombreuses sirènes qui incitent à la révolte sous l'aile du sionisme et des forces de l'OTAN''. Il a fait remarquer dans ce contexte, que certaines forces, ''après avoir détruit l'Irak, divisé le Soudan, cassé la Libye, embarqué l'Egypte dans l'anarchie, viennent de s'attaquer au Mali qu'elles veulent transformer en second Afghanistan''. Pour sa part, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), M. Ali Laskri, a affirmé à M'sila que l'émergence d'une économie nationale forte constituait une des priorités de son parti. M. Laskri, qui animant un meeting électoral, a estimé que les éléments pour construire une économie forte en Algérie existaient et n'attendaient qu'une volonté politique "sincère''. Il a dans ce contexte considéré qu'une utilisation rationnelle des ressources du pays permettrait de hisser l'économie nationale à un niveau "égal" à celui de certains pays du pourtour méditerranéen. D'Oum El Bouaghi, le secrétaire général du Parti Ennour El Djazaïri (PED), M. Badreddine Belbaz, a affirmé que les portes de sa formation politique "sont ouvertes aux cadres algériens exclus et marginalisés''. "Des jeunes sont tenus à l'écart pour avoir simplement appelé au changement", a-t-il ajouté lors de son meeting qu'il animé dans cette wilaya de l'est du pays. M. Belbaz a précisé que le changement prôné par son parti ne concernait pas uniquement les personnes, mais aussi les mécanismes de gestion à l'origine, selon lui, de la fuite des cadres algériens à l'étranger. Le président du Mouvement des nationalistes libres (MNL), M. Abdelaziz Ghermoul, a estimé de son coté à Mila que la "corruption politique" était la principale cause des retards accumulés dans la réalisation de nombreux programmes de développement dans le pays. "Malgré l'aisance financière que connaît l'Algérie et le lancement de grands projets de développement, beaucoup de ces projets n'ont pas pu voir le jour en raison de la corruption financière et politique qui gangrène le pays", a indiqué M. Ghermoul qui animait un meeting. Le président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l'homme (CNCPPDH), M. Farouk Ksentini, a affirmé pour sa part, que le pays dont les citoyens vont aux urnes "est nécessairement un pays qui avance et dont la santé morale est au niveau requis". "Ceux qui s'abstiennent volontairement de voter me rappellent le malade qui considère qu'il est de son droit le plus strict de refuser de se soigner, mais qui s'inquiète de ne pas guérir à temps rapproché", a estimé M. Ksentini dans un communiqué.