Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé, mardi à Sétif, la jeunesse algérienne à faire des législatives du 10 mai "un jalon supplémentaire dans le processus d'édification et de renouveau" de l'Algérie, afin de mieux faire face à la fois aux "instigateurs de la division" et aux "velléités d'ingérence étrangère". "Cette jeunesse qui fera face aux instigateurs de la Fitna et de la division et aux velléités d'ingérence étrangère, montrera une fois encore qu'elle est à la hauteur de la responsabilité qui lui incombe et relèvera le défi en exprimant fort sa voix pour élever haut celle de la nation", a souligné le président Bouteflika dans un discours prononcé à l'occasion de la commémoration du 67e anniversaire des massacres du 8 mai 1945. En participant activement aux législatives, la jeunesse en fera "un jalon supplémentaire dans le processus d'édification et de renouveau nationaux et un jour de fête pour l'Algérie", a précisé M. Bouteflika. Le chef de l'Etat s'est dit "confiant" que les jeunes "sauront se dresser contre les ennemis du pays", eux que l'école de la République a rendus "ouverts au monde de la connaissance moderne et des technologies de la communication et conscients des défis et dangers de la mondialisation". Le président Bouteflika a encore souligné que "la liberté et la souveraineté nationale ont été recouvrées au prix d'énormes sacrifices et qu'un tribut tout aussi lourd a été versé pour préserver l'unité du pays et le régime républicain et consacrer la sécurité, la paix et la réconciliation". "Le peuple algérien, notamment les générations montantes, doit comprendre que la liberté, la stabilité, le progrès et la démocratie dont jouit le pays sont le fruit d'énormes sacrifices et d'importants efforts qu'il importe de mesurer à leur juste valeur", a-t-il ajouté. Pour le président, l'Algérie vit "une étape décisive de son histoire, qui exige de conjuguer les efforts pour une amorce de qualité du processus de développement et de renouveau, cinquante ans après le recouvrement de la souveraineté nationale". Relevant "l'importance majeure des prochaines élections législatives par rapport au caractère sensible de la conjoncture actuelle ou aux effets considérables qui en découleraient, M. Bouteflika a observé que cette échéance électorale constituerait une "épreuve de la crédibilité pour le pays, une étape décisive dans le parachèvement du programme de réforme et de modernisation".