Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a encouragé les Etats membres du Comité consultatif permanent des Nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) à soutenir l'organisation du Sommet des Etats du Golfe de Guinée sur la piraterie maritime demandé par le Conseil de sécurité dans une résolution du 29 février. Dans son message lu jeudi à Bujumbura lors de l'ouverture officielle de la 34e réunion ministérielle de l'UNSAC par Abou Moussa, son représentant spécial pour l'Afrique centrale, Ban Ki-moon a salué l'existence d'un mécanisme conjoint de lutte contre la piraterie maritime incluant l'adoption d'une stratégie sous-régionale, l'établissement de centres de coordination multinationaux ainsi que la création du Centre régional pour la sécurité maritime en Afrique centrale (CRESMAC) basé à Pointe-Noire au Congo. Au regard de ces dispositifs de prévention, le Secrétaire général de l'ONU ''a félicité les Etats de l'Afrique centrale d'être à la pointe sur cette question'', qui figurait à l'ordre du jour des travaux des experts et des ministres des Affaires étrangères et de la sécurité. Abou Moussa a informé le Comité que l'ONU a initié une réunion technique consacrée à ce sujet, qui aura lieu à Libreville le 1er juin prochain et regroupera toutes les organisations régionales impliquées dans la lutte contre la piraterie maritime, notamment la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Commission du Golfe de Guinée (CGG). Le Conseil de sécurité avait précisément demandé au Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA) et au Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'ouest (UNOWA) d'accompagner ces institutions dans l'organisation d'un Sommet devant permettre d'élaborer une stratégie régionale de lutte contre la piraterie maritime, en coopération avec l'Union Africaine. Le ministre camerounais des relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo, a réitéré la ferme volonté du Cameroun d'organiser le Sommet recommandé par le Conseil de sécurité. ''Pour mon pays, cette préoccupation du Conseil de sécurité illustre parfaitement la gravité de la menace que constitue la piraterie dans le Golfe de Guinée et justifie en même temps nos grandes inquiétudes sur ses implications sur la croissance économique de la sous-région'', a-t-il expliqué.