Le procès en appel de l'affaire de dilapidation de deniers publics et trafic d'influence dans laquelle ont été condamnés en première instance les ex directeurs généraux de Biotic (filière de Saidal), Zaouani Rachid, et de Solupham (entreprise privé), Benmachiche Faouzi, a débuté jeudi devant la Cour d'Alger. Treize autres cadres du groupe Saidal, Biotic et Solupham sont accusés dans cette même affaire. Le tribunal de première instance de Sidi M'Hamed (Alger) avait condamné le 7 mars 2012 Zaouani Rachid et Benmachiche Faouzi à sept (7) années de prison ferme et à un (1) million DA d'amende chacun. Six autres inculpés, à savoir Hocine Mokhtari, Zoubir Smail, Chaoui Abdelaziz, Snina Lakhdar, Smadji Louanes et Aoun Ali (ancien PDG du groupe Saidal), ont été condamnés, quant eux, à des peines allant de dix huit (18) mois à cinq (5) années de prison ferme. Le tribunal de Sidi MHamed a prononcé aussi un dédommagement au profit de la filière Biotic et du groupe Saidal évalué à 200 millions DA et 100 millions DA à la filière Pharmal. Selon l'ordonnance de renvoi, cette affaire remonte à l'année 2011, lorsque l'inspection générale des finances avait effectué une mission au niveau des deux filières du groupe Saidal et découvert "une passation de contrats industriels avec des entreprises privées en violation de la loi et portant préjudice aux filières Biotic et Pharmal du groupe Saidal". Selon les investigations de la section économique de la police judiciaire, la filière Biotic de Saidal représentée par son directeur général Rachid Zaouani avait conclu en 2003 un contrat de façonnage (prestation de service payante) avec l'entreprise privé Solupham gérée par Benmachiche sans respecter les conditions exigées par la loi dans de tels contrats. Conformément à ce contrat, l'entreprise Solupham, en sa qualité de demandeuse du service, était appelée à fournir la matière première du médicament à Biotic qui devait, à son tour, la façonner sous forme de médicament en utilisant ses propres moyens techniques. Cependant, le directeur général de Biotic avait utilisé la matière première du groupe Saidal contrairement aux conditions légales qui exigent que la matière première soit fournie par l'entreprise qui sollicite le service.