Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et l'émissaire international Kofi Annan ont condamné fermement samedi les actes de violences ayant fait vendredi plus de 90 morts à Houla, une ville du centre de la Syrie. Cet acte est une violation "révoltante et terrible" du droit international, ont déclaré Martin Nesirky, porte-parole du secrétaire général de l'ONU et l'émissaire international Kofi Annan. Le secrétaire général des Nations unies et M. Annan "condamnent dans les termes les plus forts la mort, confirmée par les observateurs de l'ONU, de dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants" à Houla, a ajouté le porte-parole de Ban Ki-moon. Le chef des observateurs de l'ONU avait peu auparavant indiqué que "les observateurs militaires et civils qui se sont rendus ce matin à Houla ont compté plus de 32 enfants et plus de 60 adultes tués", a déclaré le général norvégien "condamnant dans les termes les plus forts la tragédie brutale". L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a annoncé samedi que plus de 90 personnes ont été tuées dans les violences qui ont frappé vendredi la région de Houla. Les violences ont touché particulièrement les villages de Taldo au sud et Tibé à l'ouest et se sont poursuivies jusqu'à l'aube. Ces violences sont intervenues alors que des observateurs des Nations unies sont déployés depuis avril pour surveiller un cessez-le-feu largement ignoré. La Syrie fait face depuis mars 2011 à un mouvement de contestation du pouvoir en place, marqué par des violences meurtrières.