Les condamnations internationales du massacre d'une centaine de personnes à Houla en Syrie se poursuivaient dimanche, appelant à des mesures concrètes pour mettre fin aux tueries visant le peuple syrien innocent. Président actuel de la Ligue arabe, le Koweït envisage de convoquer une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'organisation panarabe sur la Syrie, « en vue de prendre les mesures destinées à mettre fin à l'oppression du peuple syrien », après la mort d'une centaine de personnes dont plus de 32 enfants âgés de moins de dix ans, à Houla dans la province de Homs (centre), selon des informations recueillies par les observateurs de la mission internationale de l'ONU. Les observateurs qui s'étaient rendus sur place, ont également confirmé l'usage d'artillerie, tirée depuis des chars de vendredi jusqu'à samedi à l'aube. Condamnant fermement ce «crime odieux » ayant fait une centaine de morts pour la plupart des femmes et des enfants, ainsi que l' «usage disproportionné de la force contre le peuple syrien sans défense », la diplomatie koweïtienne a, en outre, demandé à la communauté internationale d' assumer ses responsabilités face à la situation en Syrie ». Les partenaires du Koweït au sein du Conseil de coopération du Golfe, qui réunit six pays arabes, ont eux aussi condamné samedi soir dans un communiqué le «massacre de civils à Houla par les forces du régime syrien ». La Ligue arabe avait déjà dénoncé «un crime odieux » et insisté sur la nécessité de «juger les responsables de ces crimes et violations flagrantes commis contre les civils syriens ». De son côté, l'observatoire syrien des droits de l'homme, a accusé l'armée syrienne d'avoir bombardé les habitants de Houla de vendredi midi jusqu'à samedi à l'aube. Dénonçant une «tragédie brutale », le général Mood, chef de la mission onusienne, s'est gardé d'imputer la responsabilité à l'une des deux parties en conflit, invitant autorités et l'opposition à «cesser de recourir à la violence ». Mais le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a, lui, haussé le ton vis à vis de Damas, soulignant que «les observateurs ont confirmé (...) l'usage d'artillerie tirée depuis des chars ». Conjointement avec Kofi Annan, l'émissaire international pour la paix en Syrie, Ban Ki Moon accuse le gouvernement syrien de « ne pas respecter ni le droit international ni ses propres engagements de cesser son recours aux armes lourdes dans les villes ».