La Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH) a appelé mercredi à Alger à la création d'un service pilote de prévention et de dépistage des enfants qui naissent avec des anomalies liées à l'environnement et le non suivi. Lors d'une conférence de presse, la vice-présidente de la FAPH, Karima Yassef, a expliqué qu'une enquête menée au niveau des différents services de pédiatrie d'Alger a démontré que "la naissance d'enfants handicapés dont l'handicap peut être évitable si les pouvoirs publics, a-t-elle dit, mettent en place un service pilote de prise en charge des nouveaux nés". L'enquête menée sur trois ans (depuis 2009) avec l'aide de spécialistes en la matière a fait ressortir la "naissance de 3.500 nouveaux nés handicapés par an liés à la périnatalité", qui malheureusement, a-t-elle déploré, ne sont pas suivi à la naissance. Elle a, de ce fait, appelé le ministère de la Santé à la mise en place notamment d'un plan de périnatalité et prendre en considération l'appel de la FAPH ainsi que des spécialistes en la matière pour la création d'un service de prévention et de dépistage. "La surcharge des services de pédiatrie, le retard de quelques minutes d'une césarienne, la pénurie de médicaments, la quantité insuffisante de vaccins ainsi que le non suivi du bébé sont parmi les causes de nouveaux nés handicapés", a relevé Mme Yassef. Lui emboîtant le pas, la présidente de la FAPH, Atika Mameri, a tiré, pour sa part, a insisté sur l'urgence de créer une structure de santé pluridisciplinaire dédiée à l'enfant. "Il faut une prise en charge précoce pour réduire le nombre d'enfants handicapés", a-t-elle préconisé.