La prise en charge de l'Infirmité motrice cérébrale (IMC) pose un sérieux problème de prise en charge. Elle reste une maladie méconnue et survient au cours des trois premières années de la vie d'un enfant. Les causes des lésions qui créent ce handicap sont nombreuses. L'on cite les convulsions, le traumatisme crânien, les infections (méningite), souffrance fœtale lors de l'accouchement, naissances prématurées et bien d'autres raisons. Selon les associations de personnes handicapées et des parents d'enfants souffrant de cette maladie, la prise en charge est encore inexistante. Les enfants atteints de cette pathologie ne bénéficient pas réellement de soins adaptés. Les parents sont souvent désemparés et demeurent impuissants. Il n'y a pas de centres spécialisés, précise la présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées, Mme El Mamri Atika. Elle a ainsi appelé à la prise en charge de ces enfants dans un cadre multidisciplinaire tout en soulignant l'importance d'un programme national qui englobera tous les aspects liés à la prévention, le dépistage et la prise en charge. Les spécialistes, en l'occurrence les pédiatres, affirment que 2/3 des handicaps dus à l'asphyxie ont été recensés dans les services de néonatalogie. Le Pr Lebane, chef de service de néonatologie au CHU Mustapha Pacha, précise que les populations les plus exposées au handicap sont les enfants prématurés et les nouveaux-nés souffrant d'encéphalopathie néonatale (manque d'oxygène). Comme il signale d'autres situations à risque indépendantes de la prématurité pour lesquelles les risques de séquelles neurologiques sont réels mais vraisemblablement plus faibles que les deux populations précédentes, à savoir l'hypotrophie (bébé trop maigre par rapport à son âge gestationnel), la macrosomie (bébé dépassant le poids naturel), les jumeaux, l'exposition du bébé à des toxines, une pathologie grave à la naissance ou à l'hospitalisation prolongée du bébé en réanimation. L'Algérie enregistre chaque année un grand nombre de bébés prématurés, si ces derniers ne bénéficient pas d'une prise en charge adéquate, ils développeront des déficiences pouvant se transformer en handicap. Les déficiences entraînant le handicap du fœtus ou du bébé peuvent être dépistées pendant la période allant de la 22e semaine de grossesse jusqu'au 6e jour post-natal, dans les trois premières années.Quant aux handicaps sévères, ils sont dépistés entre 6 et 12 mois alors que les atteintes modérées sont détectées vers l'âge de 2 ans.Le spécialiste a mis l'accent sur la prévention qui permet de diminuer le taux d'atteinte en général, la formation médicale et paramédicale ainsi que la mobilisation de tous les acteurs dans le domaine pour la santé de la mère et de l'enfant.