Des "groupes armés" sont derrière les violences survenues le 25 mai à Houla, dans le centre de la Syrie, selon les résultats préliminaires de l'enquête menée par les autorités syriennes, publiés jeudi. "Des groupes armés ont tué des familles pacifiques", a annoncé le chef de la commission d'enquête justice-armée, le général Kassem Jamal Sleimane, au cours d'une conférence de presse, affirmant que ces familles "avaient refusé de se soulever contre l'Etat et étaient en désaccord avec les groupes armés". Il a assuré qu'"entre 600 et 800 hommes armés (...) venus de régions voisines de Houla ont commencé à attaquer la zone et les troupes gouvernementales". Selon le général, à aucun moment, l'armée n'est entrée à Taldo, la localité où ont péri la majorité des 108 victimes, dont une cinquantaine d'enfants (ONU). "L'endroit où a été perpétré le massacre est une zone où se trouvent des groupes armés (...) les troupes gouvernementales n'y sont pas entrées ni avant ni après" le carnage, a poursuivi l'enquêteur. Le massacre "n'était pas dû à des bombardements" de l'armée régulière, a poursuivi le chef de la commission, précisant que les corps ne portaient pas de marques (...) de brûlures". Un haut responsable de l'ONU a affirmé mardi avoir de "forts soupçons" sur l'implication des "chabbiha", des milices pro-gouvernementales, dans les événements de Houla.