Déclaration - «Nous condamnons avec la plus grande fermeté ce massacre terroriste». C'est ce qu'a déclaré Jihad Makdessi, porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse tenue hier, au lendemain du massacre, dans le village de Houla (centre) qui aurait fait 108 morts, dont 32 enfants dans lequel le gouvernement syrien a nié toute implication. «Le gouvernement a mis en place une commission militaire et judiciaire conjointe pour enquêter sur l'incident dont les résultats seront publiés d'ici trois jours», a-t-il ajouté. Aucun char ou artillerie n'est entré dans Houla. «Les forces armées syriennes étaient en position d'autodéfense, contrairement aux dires de l'opposition, selon laquelle les troupes gouvernementales et les milices pro-gouvernementales auraient lancé l'attaque qui a provoqué une vive condamnation de la communauté internationale», a-t-il souligné, ajoutant qu'il n'y avait que cinq membres des forces de sécurité dans la zone et que l'armée n'y était pas présente. Les groupes armés sont venus des villes de Rastan et de Quasair près de Homs, a-t-il précisé. Le gouvernement syrien a informé M. Annan des circonstances et de la réalité de ce qui s'était passé à Houla, a-t-il encore indiqué. Le représentant permanent de la Syrie aux Nations unies, Bachar Jafari, a, de son côté, déclaré hier, à New York, que le massacre perpétré vendredi et samedi à Houleh, était «épouvantable et injustifiable». Il a également affirmé que les responsables de ce crime seront traduits en justice par le gouvernement syrien en vertu de la loi syrienne. Dans le même temps, l'ambassadeur de Syrie aux Nations unies a demandé au Conseil de sécurité de discuter du problème de ceux qui «arment, financent, entraînent et protègent les groupes terroristes armés». De son côté, la Russie, et par la voie de son représentant permanent adjoint à l'ONU, Igor Pankin, a affirmé que «La responsabilité du gouvernement syrien dans le massacre de Houla (centre de la Syrie) reste à établir.» «Nous avons tout lieu de croire que la plupart de ceux qui ont été tués (à Houla) ont été égorgés, frappés à coups de couteaux ou exécutés à bout portant», a-t-il encore expliqué, semblant contredire de précédentes informations sur des tirs d'artillerie. Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, doit rencontrer demain mardi, à Damas, le président syrien, Bachar al-Assad, a affirmé ce matin un haut responsable syrien. Une rencontre qui devrait porter sur les circonstances de ce massacre. C'est la deuxième visite de Kofi Annan dans le pays depuis le début de sa mission il y a trois mois.