Un séminaire sur "la prolifération des accords commerciaux régionaux et bilatéraux et leur impact sur le processus d'intégration régionale dans les pays arabes" se tient depuis lundi à Casablanca (Maroc) avec la participation de représentants de plusieurs Etats membres de l'OCI et d'organisations internationales et régionales. L'objectif de cette rencontre de trois jours est de passer en revue les implications des accords commerciaux régionaux sur les politiques de développement et de tirer les leçons des différentes options offertes au processus d'intégration régionale, indiquent les organisateurs. Le séminaire a également pour but d'exposer et d'analyser les expériences de quelques accords régionaux, arabes et africains ainsi que d'examiner les différences et similitudes entre les accords nord-sud et sud-sud. A cette occasion, le directeur général du Centre islamique pour le développement du commerce (CIDC), El Hassan Hzaine a relevé qu'en dépit de la croissance positive des échanges commerciaux entre les Etats membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), passant de 10 %c en 2000 à 18% fin juin 2011, elle reste faible notamment par rapport aux ressources pétrolières, agricoles et industrielles de ces pays. Selon lui, malgré l'existence de différents accords bilatéraux et régionaux tels que la Zone arabe de libre-échange, l'Union douanière entre les pays du Conseil de coopération du golfe (CCG) et l'Accord arabo-méditerranéen de libre échange, l'intégration régionale ne répond pas aux ambitions et au potentiel commercial de ces groupements qui n'atteint guère 3% dans la région du Maghreb arabe, 5% entre pays du CCG et 11% dans la Grande zone arabe de libre-échange. D'après une étude réalisée par le CIDC, la faible diversification des produits échangés entre les pays membres de l'OCI, dominés essentiellement par les produits primaires (53,63% des importations et 54,37% des exportations intra-OCI en 2010), explique l'insuffisance du commerce intra-OCI. Selon cette étude, la faible interconnexion maritime, les barrières non tarifaires, les entraves logistiques, les défaillances au niveau de la fluidité du transport et du transit routier inter-Etats ou encore le faible degré d'intégration aussi bien aux importations qu'aux exportations intra-OCI sont autant de raisons qui expliquent également cette insuffisance. Les pays de l'Asie assurent une prédominance sur le commerce intra-OCI avec une part de 31,64%, suivis par les membres du CCG (28,75%), les pays du Moyen-Orient (27,1%), les pays d'Afrique saharienne (6,36%) et enfin les pays de l'UMA (6,2%).