Les jeunes doctorants seront associés aux projets de recherche prévus dans le cadre des activités du Réseau algérien des sciences de la mer (Rasmer), a-t-on appris mercredi lors des 3èmes journées d'études organisées par ce groupement de chercheurs dans la commune côtière d'Aïn El-Turck (Oran). L'association des doctorants au réseau Rasmer, dont le conseil scientifique a été installé en février 2011, a pour objectif de promouvoir la formation post-graduée, a indiqué le président du comité d'organisation de cette manifestation scientifique, Pr. Zitouni Boutiba. Le but, a-t-il précisé, consiste également à structurer les jeunes chercheurs pour leur permettre de "se connaître et de tisser des liens à même de promouvoir la culture de la collaboration et de susciter un leadership dans la communauté des sciences de la mer". Une centaine de chercheurs et de jeunes doctorants participent, deux jours durant, à cette rencontre qui se tient sous le slogan "Rasmer au service de la recherche scientifique, de la gestion des ressources, de la préservation du milieu marin et du développement durable". Le responsable de la cellule d'animation du Rasmer, Mokhtar Guerfi, a rappelé que ce réseau national est placé sous la tutelle de la Direction générale de la Recherche scientifique et du Développement technologique (DG-RSDT) relevant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Rasmer, a-t-il précisé, se veut un point d'entrée des sciences de la mer en Algérie, rassemblant les compétences nationales autour de projets porteurs, fédérateurs et d'intérêt national. M. Guerfi a fait savoir en outre que la gouvernance de ce réseau est assurée par un comité de pilotage composé des institutions fondatrices (grandes écoles, centres de recherche, ministères, organismes publics et privés) et un conseil scientifique formé de 15 membres. Les résultats attendus, a-t-il révélé, portent sur la mise en place d'une organisation chargée de la gestion du vaste programme de recherche envisagé et sur l'élaboration d'un plan stratégique de la recherche marine pour la période 2013-2017. De son côté, Abdelkrim Yellès, Directeur général du Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (CRAAG), a présenté une communication sur le programme SPIRAL (Sismique profonde et investigation régionale du nord de l'Algérie). Lancé en septembre 2009 dans le cadre d'un partenariat algéro-français, Spiral est un programme de recherche scientifique destiné à définir l'aléa sismique et le potentiel pétrolier du nord de l'Algérie, a rappelé le DG du CRAAG. Ce programme, dont la mise en œuvre s'étend à l'échéance 2013, vise à étudier la structure profonde de la marge nord du pays aux moyens de méthodes modernes dites de "grande pénétration" permettant l'acquisition de plusieurs données de géophysique marine et terrestre. L'intérêt du partenariat algéro-français pour le transfert du savoir-faire a été mis en relief, sachant que le programme Spiral a donné lieu au lancement de 13 thèses de recherche, côté algérien, contre une seule pour la partie française, a affirmé M. Yellès. Cette journée d'études a été également marquée par la présentation du Réseau national cétacés (RNC) par lequel l'Algérie s'est engagée, en ratifiant l'accord international "Accobams" en 2006 à Monaco, à protéger les cétacés dans leur milieu naturel, en tant que patrimoine faunistique méditerranéen et mondial afin de le céder intact aux générations futures. Selon Pr. Boutiba, qui préside ce réseau scientifique national, les mammifères marins (cétacés) figurent parmi les espèces menacées de disparition, dont 86 recensées à l'échelle mondiale, 20 en méditerranée et 10 en Algérie. Pour sa part, Pr. Sidi Mohamed Abi Ayad, Directeur du laboratoire "Aquabior" à l'université d'Oran, a proposé une communication sur "L'état de l'aquaculture en Algérie" dans laquelle il relève une "réelle volonté des pouvoirs publics à développer ce créneau". Il a fait observer, dans ce sens, que l'exploitation rationnelle des ressources halieutiques constitue l'un des objectifs majeurs ciblés par le plan national aquacole qui s'est traduit par la naissance de plusieurs unités d'élevage de diverses espèces à travers le pays. Cette rencontre s'est tenue en présence de Mokhtar Sellami, Directeur de la Programmation de la recherche, de l'évaluation et de la prospective auprès de la DG-RSDT, qui a insisté en substance sur l'impact économique escompté à travers les programmes nationaux de recherche (PNR). Il a indiqué, à l'intention des jeunes doctorants, qu'ils constituent la force vive des laboratoires de recherche et qu'ils bénéficient de l'ensemble des droits accordés à leurs aînés.