Initié dans le cadre d'un partenariat algéro-français, le pro-gramme «SPIRAL» (Sismique profonde et investigation régionale du Nord de l'Algérie) a permis, depuis son lancement le 25 septembre dernier, l'acquisition de plusieurs données de géophysique marine et terrestre. La première phase de ce programme, portant sur l'élaboration d'une cartographie sous-marine de la côte algérienne, s'est achevée mardi au port d'Oran à bord du navire océanographique français «Atalante». La prochaine étape, qui s'étalera sur une période de trois à quatre années, sera consacrée au traitement de ces données, a indiqué M. Mokhtar Sellami, directeur de la programmation de la recherche, de l'évaluation et de la prospective à la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT). En plus de la DG-RSDT qui relève du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ce partenariat regroupe également, côté algérien, le Centre de recherche astronomique, astrophysique et géophysique (CRAAG) et le groupe pétrolier national «Sonatrach». La partie française est composée, quant à elle, de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER), du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l'Université de Bretagne occidentale (UBO), de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l'Université Nice Sophia-Antipolis. «Pas moins de 10 thèses de doctorat et 40 autres de magister axées sur l'analyse des données recueillies par SPIRAL sont prévues dans ce contexte», a-t-on précisé. De son côté, le Directeur général du CRAAG, M. Yelles Abdelkrim, a fait savoir que cette opération a permis de sonder la côte algérienne à 30 km de profondeur pour une «meilleure compréhension des structures géologiques et une plus grande maîtrise du risque sismique». Le traitement des données acquises en mer et à terre aura des retombées positives sur le plan préventif, avec des indications précises sur les zones les plus exposées. En outre, un impact «important» est également escompté pour la définition des potentiels pétroliers de la partie Nord du pays et ce, au profit de la Sonatrach qui envisage des travaux de prospection en offshore. M. Graindorge- qui est maître de conférences à l'université de Brest- a annoncé que le programme d'exploitation des données acquises par SPIRAL sera débattu par les chercheurs algériens et français les 17 et 18 novembre prochain, au siège de l'IFREMER à Paris.