Le chef de la mission d'observation de l'ONU déployée en Syrie, le général Robert Mood a indiqué jeudi que les observateurs ont été empêchés "par des barrages de l'armée", de se rendre dans la zone du massacre à Al-Koubeir (centre), où des dizaines de personnes ont été tuées la veille. Dans un communiqué, le chef de la mission onusienne a affirmé que "les observateurs n'ont pas pu encore parvenir au village. Leur mission est entravée par (...) le fait qu'ils ont été stoppés à des barrages de l'armée syrienne et dans certains cas refoulés". "Certaines de nos patrouilles ont été stoppées par des civils dans la zone", a-t-il encore dit. "Nous recevons des informations d'habitants de la zone selon lesquelles la sécurité de nos observateurs serait en péril si nous entrons dans le village d'Al-Koubeir", a-t-il ajouté. Le chef de la mission a assuré que les observateurs tentent toujours de se rendre Al-Koubeir "pour tenter d'établir les faits sur le terrain", tout en exprimant son inquiétude concernant "les restrictions imposées aux déplacements de la mission". Au moins 55 personnes ont été tuées mercredi dans un nouveau massacre dans le village d'Al-Koubeir, dans la province de Hama (centre), selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a évoqué 80 morts, dont 22 enfants et 20 femmes. Ce massacre a été attribué par le CNS et l'OSDH au régime syrien et à ses milices, ce qui a été démenti par Damas.