Les questions relatives à l'environnement, à l'économie verte, et au développement durable seront notamment au centre des débats lors de la prochaine Conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio+20) prévue du 20 au 22 juin au Brésil. L'ONU affiche dores et déjà que le développement durable, ou le développement dans le respect de l'environnement, avance sur trois pieds (environnement, économie, social, la dégradation de l'environnement pesant particulièrement sur les plus pauvres). Les débats lors de la conférence seront notamment axés sur l'économie verte, précisément "l'économie dans le cadre du développement durable et de l'éradication de la pauvreté". On traitera aussi de transformation des institutions du développement durable. Plus de 500 accords en tous genres traitent du sujet et le Programme des Nations-Unies pour l'environnement est censé les coordonner. A l'initiative de pays latino-américains, la conférence de Rio devrait aussi discuter du principe d'objectifs du développement durable, sur le modèle des objectifs du Millénaire pour le développement de 2000, qui viennent à échéance en 2015. Le processus devrait être lancé. En marge de la conférence, se tiendront quelque 500 "événements parallèles" du 13 au 22 juin, dont des "dialogues du développement durable", un exercice de démocratie participative à l'initiative du pays hôte et avec le soutien de l'Onu. Trois propositions sur chaque thème seront présentées au Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement. Au total, Rio+20 devrait travailler sur sept thèmes prioritaires, définis par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, à savoir les emplois décents que peut fournir l'économie verte, l'accès universel à une énergie plus efficace et plus propre, les villes durables (moins de pollution et de pauvreté), la sécurité alimentaire, l'accès universel à des sources d'énergie plus efficaces et plus propres, l'accès à l'eau potable et à des installations sanitaires, la gestion durable des océans, et la préparation aux désastres. Des chiffres sur l'état de la planète, communiqués à la veille du sommet Rio+20 des Nations unies sur le développement durable à Rio de Janeiro, ont montré que la population mondiale a atteint 7 milliards en 2011 (x2 depuis 1950), près de 9,3 milliards estimés d'ici 2050. La population dans les pays pauvres a été multipliée par 4,3 depuis 1961. 60% vivent en Asie, 50% vivent dans les villes (2 sur 3 en 2050). Le taux de croissance de la population mondiale est en baisse de 27% depuis 1992. A propos du phénomène du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 3% par an au cours de la dernière décennie (hausse de 64% des émissions de CO2 entre 1992 et 2008 dans les pays en développement), provoquant une hausse des températures de 0,4 degré et une acidification des océans. Nombre de scientifiques estiment que l'on va vers une hausse d'environ 3,5 degrés. Question Biodiversité, les populations de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons ont décliné de 28% entre 1970 et 2008, selon le PNUE. Aussi, 13 millions d'hectares de forêts ont disparu chaque année entre 2000 et 2010 (16 millions entre 1990 et 2000). La déforestation constitue la 3ème source (indirecte) d'émissions de CO2 après la fourniture d'énergie et l'industrie. En matière d'énergie, la consommation mondiale d'énergie a augmenté de 5,6% en 2010 et devrait doubler d'ici 2030. Les énergies fossiles représentent 87% de l'énergie consommée, le nucléaire 5,2% (22% dans l'OCDE), et les énergies renouvelables environ 13%. Du point de vue économique et social, la pauvreté extrême -moins de 1,25 dollar par jour- recule dans le monde. Elle touchait 1,289 milliard de personnes en 2008 (1,9 md en 1990), dont 47% des Africains. 43% de la population des pays en développement vivent avec moins de 2 dollars par jour, et près d'un être humain sur sept souffre de sous-alimentation. Ces chiffres ont été communiqués par Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), rapports du Pnue (Programme des Nations unies pour l'environnement), Banque mondiale, Agence internationale de l'énergie, Organisation mondiale pour l'agriculture et l'alimentation).