Le romancier algérien Rachid Boudjedra a estimé, vendredi à Alger, "qu'une nouvelle génération d'écrivains français emploie la Révolution algérienne de manière positive contre la pensée coloniale qui demeure répandue chez certains milieux politiques français". Intervenant lors d'une conférence-débat sur "l'aventure de la littérature" organisée à la faveur du 5ème festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv), en présence de l'écrivain français Alexis Jenni, M. Boudjedra a indiqué "que ces écrivains français fidèles à l'histoire sont outrés de l'histoire négative de la France en Algérie dont Jenni". Pour sa part, M. Jenni, a précisé que le colonialisme français était différent du colonialisme britannique qui était "pragmatique". Pour Jenni, né en 1963 à Lyon, "le colonialisme français aspirait notamment à imposer les valeurs des Français et leur mode de vie aux peuples colonisés". Le programme du Feliv comprend plusieurs conférences-débats autour des thèmes de "la résistance à travers la littérature" et "les perspectives de la littérature algérienne", outre des colloques réunissant des écrivains algériens et leurs homologues français, américains, cubains, congolais, libanais et tunisiens. Le 5e festival international de la littérature et du livre de jeunesse (Feliv), un des plus importants rendez-vous culturels annuels du livre et de la lecture, a débuté jeudi en fin d'après-midi à Alger. L'ouverture officielle de cette manifestation dédiée à la littérature a été consacrée à l'inauguration de l'exposition, "Dix escales dans la littérature algérienne moderne", qui se tiendra tout au long du festival dans trois stations du métro d'Alger (Haï El Badr, Jardin d'essai, Tafourah).