Les membres du comité central du parti du Front de libération nationale (FLN), opposés à la direction actuelle du parti, ont mis samedi l'huissier de justice devant ses responsabilités pour "toute falsification" de la liste des présents et dans toutes les procédures relatives à la légitimité de la 6e session dont les travaux ont pris fin ce jour. Un des dirigeants de l'opposition de la direction actuelle du FLN, Mohamed-Seghir Kara, a affirmé à l'APS que les membres du comité central, qui ont boycotté les travaux de sa 6e session, mettent l'huissier de justice devant ses responsabilités pour "toute falsification" de la listes de membres du CC et des procédures relatives à la légitimité de la session. Les opposants de l'actuelle direction du parti ont boycotté la session au deuxième jour estimant qu'elle était "dénuée de légitimité" et ont décidé de saisir la justice sur ce qu'ils ont qualifié de "différents dépassements de Belkhadem", a-t-il fait savoir. Les travaux de la 6e session du comité central qui devaient débuter vendredi matin ont été retardés des heures durant pour des démarches visant une détente de la situation entre partisans de l'actuelle direction et ses opposants qui réclamaient le départ de secrétaire général, M. Abdelaziz Belkhadem. Des opposants de Belkhadem se sont réunis samedi au siège de la mouhafada du parti, place du 1er-Mai (Alger), et rendu public un communiqué signé — selon leurs dires — par "80 militants" dans lequel ils ont considéré que "Belkhadem représente un sérieux danger pour la cohérence du parti FLN". Les participants à cette réunion ont décidé, selon le communiqué dont l'APS a obtenu une copie, de mener "une vaste campagne pour dénoncer devant l'opinion publique les scandales et les dépassements dont se sont rendus coupables Belkhadem et ses hommes et les tentatives de changement de l'éthique du parti, de sa ligne politique et de sa composante". Au moment où l'huissier de justice, chargé du constat des travaux de cette session, a annoncé que Belkhadem a présenté une liste nominative de 251 membres qui ont renouvelé leur confiance en sa personne, les contestataires ont estimé leur nombre à "178 membres" sur un total de 333 membres qui ont assisté à la séance de vendredi. M. Kara a souligné que le retrait des opposants de Belkhadem est le résultat de ce qu'il a qualifié de "graves dérapages" qui ont marqué les travaux de la session "qui n'a pas eu lieu, selon lui, car les travaux non pas été ouverts conformément aux statuts et au règlement intérieur du parti qui fait obligation d'entonner l'hymne national et de former un bureau pour gérer la session et l'adoption de l'ordre du jour". Les opposants de Belkhadem estiment que la session "n'a pas eu lieu", insistant sur "le départ de Belkhadem".