Les travaux de la session ordinaire du comité central (CC) du parti du Front de libération nationale (FLN) se sont clôturés samedi en fin d'après-midi à Alger notamment par l'adoption d'une déclaration politique. Les membres du CC du FLN ont ainsi souligné la nécessité de promulguer une loi relative à l'élu afin de lui permettre de prendre entièrement ses responsabilités et mieux jouer son rôle dans la prise en charge des préoccupations fondamentales des citoyens. Ils ont également salué la réussite des femmes aux législatives du 10mai 2012 couronnées par l'obtention de 143 sièges sur les 462 que compte l'Assemble populaire nationale (APN). Cette augmentation est le résultat de l'adoption par le parlement de la loi sur l'élargissement de la représentativité des femmes au niveau des assemblées élues qui est venue concrétiser les réformes politiques initiées par le président de la République, ont-ils rappelé. Lors de cette session, 251 membres du comité central ont renouvelé leur confiance au secrétaire général du parti, M. Abdelaziz Belkhadem, selon le rapport de l'huissier de justice désigné à cet effet et qui a indiqué avoir accusé réception de cette liste, remise par le SG du FLN. L'huissier de justice a précisé que le nombre des membres du CC inscrits pour participer à cette session était de 333 membres et que ceux ayant pris part réellement aux travaux s'était fixé à 313 membres. Il a souligné avoir enregistré, lors de la session d'ouverture de samedi, dont les travaux avaient débuté à 18h00, "des voix appelant au départ du secrétaire général et d'autres à son maintien à la tête du parti". Les membres du CC du parti du FLN, opposés à la direction actuelle du parti, ont mis l'huissier de justice devant ses responsabilités pour "toute falsification" de la liste des présents et dans toutes les procédures relatives à la légitimité de la 6e session du CC. es opposants de l'actuelle direction du parti ont boycotté la session au deuxième jour estimant qu'elle était "dénuée de légitimité" et ont décidé de saisir la justice sur ce qu'ils ont qualifié de "différents dépassements de Belkhadem". Les travaux de la 6e session du comité central qui devaient débuter vendredi matin ont été retardés des heures durant pour des démarches visant une détente de la situation entre partisans de l'actuelle direction et ses opposants qui réclamaient le départ de M. Belkhadem. Des opposants de Belkhadem se sont réunis ce samedi au siège de la mouhafada du parti, place du 1er-Mai (Alger), et rendu public un communiqué signé par "80 militants" dans lequel ils ont considéré que "Belkhadem représente un sérieux danger pour la cohérence du parti du FLN". Les participants à cette réunion ont décidé, selon le communiqué dont l'APS a obtenu une copie, de mener "une vaste campagne pour dénoncer devant l'opinion publique les scandales et les dépassements dont se sont rendus coupables Belkhadem et ses hommes et les tentatives de changement de l'éthique du parti, de sa ligne politique et de sa composante". Au moment où l'huissier de justice, chargé du constat des travaux de cette session, a annoncé que Belkhadem a présenté une liste nominative de 251 membres qui ont renouvelé leur confiance en sa personne, les contestataires ont estimé leur nombre à "178 membres" sur un total de 333 membres qui ont assisté à la séance de vendredi. Les opposants du SG du parti estiment que la session "n'a pas eu lieu", insistant sur "le départ de Belkhadem". Le secrétaire général du parti du FLN a annoncé, de son côté, qu'il sera mis fin prochainement aux fonctions d'un certain nombre de secrétaires de Mouhafadate du parti, "dans l'intérêt" de ce dernier, ajoutant que cette décision n'intervenait pas "par esprit de vengeance". "Cette situation (les différends au sein du parti et les comportements de certains opposants) ne peut plus durer", a-t-il dit. Concernant "l'anarchie" enregistrée vendredi avant le début des travaux du comité central, lorsque des opposants au SG du parti ont contesté les modalités de vote adoptées pour trancher certaines questions soulevées, M. Belkhadem a relevé que les incidents qui ont émaillé cette session "n'ont jamais été vécus auparavant" et que le parti "n'a jamais connu une occupation de la tribune de la sorte (dans la salle des travaux)".