Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a affirmé dimanche à Alger qu'"il n'y a plus de crainte sur le sort du FLN", soulignant que le règlement du parti sera appliqué, "dans toute sa rigueur", à l'encontre de tous ceux qui s'écartent de sa ligne. "Quand j'avais pris mon poste en tant que secrétaire général du FLN, j'avais et j'ai toujours eu cette obligation de préserver l'unité des rangs. Maintenant, qu'il n'y a plus de crainte sur le sort du FLN, je ne peux pas être laxiste, j'appliquerai, dans toute sa rigueur, les statuts et le règlement intérieur du parti", a indiqué M. Belkhadem, dans une conférence de presse animée au lendemain de la clôture des travaux de la session ordinaire du comité central. Se défendant de tout esprit de vengeance à l'égard de ses opposants au sein du comité central, il a averti, cependant, que "Belkhadem aujourd'hui n'est plus la même personne que celle d'avant" la session ordinaire du comité central tenue les 15 et 16 juin. Sur le sort réservé aux membres contestataires du comité central, le secrétaire général du FLN a rappelé qu'il n'avait pas le droit de les exclure de cette instance et que seul le congrès pouvait le faire. "Je n'ai pas le droit d'exclure les contestataires. Ils sont membres du comité central. Ils ne peuvent être exclus que par le congrès", a-t-il expliqué, faisant état, toutefois, de la possibilité de les suspendre sur avis de la commission de discipline. Au sujet de la structure parallèle que ses contestataires comptent créer, M. Belkhadem a indiqué que celle-ci est "illégale et illégitime". "Ils n'ont pas le droit d'utiliser le sigle du FLN pour contester", a-t-il dit. Les membres contestataires du comité central à la direction actuelle du parti ont mis samedi l'huissier de justice devant ses responsabilités quant à l'éventualité de "toute falsification" de la liste des présents et dans toutes les procédures relatives à la légitimité de la 6ème session du comité. Ces contestataires ont décidé de mener une "vaste campagne" pour dénoncer devant l'opinion publique ce qu'ils ont qualifié de "scandales et dépassements dont se sont rendus coupables Belkhadem et ses hommes et les tentatives de changement de l'éthique du parti, de sa ligne politique et de sa composante". Concernant ces accusations, le secrétaire général du parti du FLN a déclaré qu'il était prêt à "publier" la liste des signataires qui lui ont renouvelé leur confiance (251 membres du comité central, selon l'huissier de justice), demandant à ses détracteurs de publier la liste des membres qui les soutiennent. "Je ne mentais pas lorsque je vous disais avant qu'ils (les opposants) n'ont pas de leur côté le tiers du comité central", a-t-il insisté. Interrogé sur l'affrontement physique qui s'est produit à l'intérieur de la salle de réunion, à laquelle la presse n'a pu accéder, M. Belkhadem a indiqué que ses partisans n'ont fait que répondre à la "violence" utilisée par les contestataires qui ont occupé l'estrade par la force.