Les forces politiques et les différentes composantes de la société civile en Tunisie étaient unanimes sur l'importance d'un dialogue national pour "faire face" aux dangers qui guettent le pays et garantir la réussite de la transition démocratique et la reprise économique. A cet effet, l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a plaidé pour la mise en place d'un conseil national de dialogue qui réunira toutes les forces politiques et les composantes de la société civile afin de "protéger" la deuxième période de transition que traverse la Tunisie alors que le patronat a mis en garde contre les retombées des troubles sociaux sur l'économie du pays. Les présidences de la République, de l'Assemblée nationale constituante et du gouvernement avaient souligné récemment "l'importance d'ouvrir la voie du dialogue pour faire face aux dangers qui guettent le pays, déjouer les plans des extrémistes et de vaincre définitivement les spectres de l'ancien régime". Plusieurs localités de la Tunisie ont été ces derniers mois le théâtre de tensions et d'attaques d'infrastructures publiques notamment par des groupes membres de la mouvance salafiste en dépit de l'état d'urgence ce qui a influé négativement sur la dynamique économique du pays. Ces troubles marqués par des mouvements de grève et des sit-in ont causé la fermeture de quelque 200 sociétés étrangères poussant les milieux économiques à tirer la sonnette d'alarme quant à la dégradation de la situation avec une baisse de la croissance de -2 et la perte d'environ 150.000 emplois alors que l'inflation atteint 5,4% avec un taux de chômage de 18% (800.000 sans-emploi). Face à cette situation, la centrale syndicale tunisienne a appelé à la création d'un conseil national de dialogue réunissant les acteurs politiques et l'ensemble des composantes de la société civile pour élaborer une approche consensuelle visant à raffermir l'unité nationale, protéger la transition démocratique et à assurer la gestion de la période de transition. Cette initiative vise notamment à "raffermir" l'unité nationale, à "protéger" la transition démocratique et à assurer une "gestion collégiale" de la période de transition" a annoncé le secrétaire général de l'UGTT, Houcine Abassi. L'initiative de l'UGTT met aussi l'accent sur l'impératif d'un consensus concernant l'élaboration de la constitution, la composition de l'instance supérieure indépendante des élections, la réforme de la Justice ainsi que le système de la justice transitionnelle. De leur côté les membres du conseil administratif de l'UTICA (Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat), ont exprimé leur condamnation des actes de violences et de pillages enregistrés dans quelques régions du pays, lesquels (actes) ont eu un impact négatif immédiat sur l'économie tunisienne dont l'annulation de visites de certains partenaires étrangers qui ont exprimé leur craintes d'investir en Tunisie dans les conditions actuelles. Les membres du l'UTICA ont appelé à "la nécessité de garantir les conditions de sécurité et de stabilité afin de renforcer le processus de développement économique.