L'Algérie a fait don de 20 tonnes de produits alimentaires au profit des sahraouis dans le cadre des aides humanitaires accordées à ce peuple militant pour sa liberté et son indépendance, a indiqué mardi soir Mohammed Bendjedidi membre de la commission nationale consultative algérienne de promotion et de protection des droits de l'homme, présent dans les camps de réfugiés sahraouis du 27 février à Tindouf. Lors d'une visite sur le terrain effectuée aux différentes institutions sahraouies à l'issue des travaux de la conférence internationale sur les droits de l'enfant sahraoui, M. Bendjedidi a affirmé que ce don, fait par un opérateur économique national, est composé de différentes pattes et conserves de tomates, outre d'autres produits alimentaires. Il a appelé à l'occasion les différents opérateurs économiques nationaux à participer aux aides humanitaires accordées à ce peuple frère. Par ailleurs, le président du Croissant rouge sahraoui, Yahia Bouhabine a salué cette initiative, rappelant qu'elle n'était pas la première du genre, d'autant que cette fois-ci, elle émane de la société civile. Ces aides seront distribuées aux familles nécessiteuses, a-t-il précisé, ajoutant qu'elles sont variées et comportent des produits alimentaires, des affaires scolaires et des chaises roulantes pour les personnes handicapées. L'expérience algéro-sahraouie dans la gestion des aides humanitaires est "unique en son genre et remarquable" entre un pays d'accueil et un peuple réfugié, a-t-il estimé, soulignant qu'un représentant des réfugiés sahraouis se trouve actuellement au port d'Oran, premier point d'arrivée des aides humanitaires. La conférence internationale de protection des droits de l'enfant sahraoui qui a pris fin mardi après-midi, a connu une forte participation d'associations algériennes, sahraouies et internationales à l'instar de l'Unicef, l'Unesco et du conseil italien des réfugiés. Cette conférence a été sanctionnée par plusieurs recommandations dont l'élaboration d'un statut de l'enfant sahraoui, pour l'établissement d'une réelle base juridique pour la protection des droits des enfants sahraouis notamment ceux qui se trouvent dans les territoires occupés et dont les droits sont bafoués par l'Etat marocain. La conférence a appelé à la mise en place de mécanismes à même de sensibiliser aux droits de l'enfant et d'établir un réseau qui protège ses droits, outre la création de centres de protection et l'échanges d'expériences entre les associations en matière des droits de l'enfant