Le chercheur dans l'histoire de la Révolution algérienne, le professeur Ameur Anan a affirmé jeudi que la distribution des armes durant la guerre de libération nationale "n'était pas équilibrée entre les différentes régions du pays", en raison de la difficulté de l'acheminement des armes d'une région à une autre. Intervenant lors d'un colloque intitulé "Mémoire de la wilaya IV historique" organisé dans la wilaya d'Ain Defla, Ameur Anan a souligné que "contrairement aux régions frontalières", la wilaya IV historique qui englobait les régions centre et nord d'Algérie "a acquis ses armes localement", grâces aux opérations menées par les moudjahidine contre les camps de l'ennemi français, notamment durant les premières années de la guerre de libération. Les wilayas frontalières, de par leur position géographique, "sont celles qui ont bénéficié le plus", des armes octroyées par les pays amis durant la Révolution, a-t-il ajouté. Le déchargement des cargaisons d'armes sur les frontières algéro-libyennes ou les frontières Ouest a contraint les moudjahidine de la wilaya IV à attaquer les casernes militaires de l'ennemi pour s'armer. Face à la difficulté d'armement, les moudjahidine ont par ailleurs recouru "au développement des bombes artisanales et de l'arme blanche", armes qu'ils ont utilisées lors de leurs premières opérations au début de la Révolution. Les travaux du colloque national de la wilaya IV historique organisé par la Fondation de la mémoire de la wilaya IV historique, ont débuté mercredi dernier, en coordination avec l'organisation des moudjahidine et la wilaya d'Aïn Defla. La première journée a été marquée par les interventions de moudjahidine, dont le colonel Youcef Khatib, président de la fondation et le dernier commandant de la wilaya IV historique, outre des enseignants spécialisés dans l'histoire de l'Algérie.