La 16e conférence arabe des directeurs des établissements pénitentiaires ont appelé jeudi les pays arabes à adapter leurs lois et règlements régissant les prisons aux nouvelles normes. Au terme des travaux qui se sont déroulés durant deux jours à Tunis, la conférence a appelé à "accorder" davantage d'intérêt à la question de la mise à niveau des détenus et leur formation dans les spécialités les plus demandées sur le marché du travail. Elle a appelé les pays arabes à introduire "les modifications" nécessaires dans leurs législations afin de soutenir "les droits de l'homme au sein des prisons et renforcer la réhabilitation des prisonniers pour leur assurer une meilleure réinsertion sociale. Les recommandations ont souligné la nécessité d'appeler à la mise en œuvre "du système des établissements pénitentiaires ouverts et semi-ouverts", condition sine qua non pour assurer la réussite des programmes de mise à niveau et de redressement. En matière de protection des détenus, la conférence a appelé à leur réhabilitation et leur rééducation, estimant nécessaire la création d'associations caritatives civiles concernées par la présentation des différentes prestations aux détenus et à leurs familles avant et après leur mise en liberté. Les participants ont examiné une série de questions notamment le classement des détenus en catégories, le programme de réforme, la protection des détenus et le développement de l'opération de mise à niveau au sein des prisons. A cette occasion, le secrétaire général du conseil des ministres arabe de l'intérieur, Mohamed Ben Ali Koumane, a souligné le souci de soutenir "les droits de l'homme dans les établissements pénitentiaires et de renforcer leur mise à niveau des détenus. Il a appelé à modifier la vision de la société sur le détenu. Il a indiqué que la nouvelle approche de la reforme pénitentiaire dans les pays arabes qui s'appuie sur la mise à niveau des détenus nécessite "une coopération étroite "entre les établissements pénitentiaires et les autorités concernées, outre les associations civiles concernées par le milieu carcéral, pour une meilleure réinsertion des détenus. Il a affirmé que les établissements pénitentiaires "ne sont plus un lieu de châtiment mais un espace de redressement où le détenu se débarrasse de ses impulsions criminelles pour acquérir une nouvelle personnalité et de nouvelles compétences. Les recommandations ont été soumises au secrétariat général en attendant leur présentation à la session prochaine du conseil des ministres arabes de l'intérieur pour adoption".