L'Algérie et la France ont décidé de finaliser, "le plus rapidement possible", certains accords prioritaires dans la coopération bilatérale, a indiqué dimanche soir à Alger le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. "Nous avons convenu de nous organiser pour que les accords retenus comme prioritaires puissent être finalisés le plus rapidement possible", a déclaré M. Medelci lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue français, M. Laurent Fabius, au terme d'une séance de travail. Il a indiqué que les deux pays ont décidé d'apporter une "contribution plus franche à leurs relations politiques, économiques et de dimension humaine, ainsi qu'à leur coopération militaire et sécuritaire, notant que pour chacune de ces questions "des progrès ont été enregistrés". Concernant les archives, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que les deux parties ont convenu de mettre en place un comité conjoint. Sur le plan économique, M. Medelci a indiqué que l'Algérie et la France ont décidé de poursuivre le travail fait ces derniers mois pour aboutir et finaliser un certain nombre d'accords prioritaires citant le secteur de l'automobile, des médicaments, des matériaux de construction et de la pétrochimie. Sur les questions de dimension humaine, les deux parties ont enregistré "une amélioration" au niveau de la circulation des personnes avec "un accès meilleur aux visas", a-t-il relevé, soulignant, toutefois, que "des progrès restaient encore à faire" sur ce sujet. Exprimant, par ailleurs, sa satisfaction des relations entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), il a annoncé que la négociation sur la question du démantèlement tarifaire est "officiellement bouclée". Interrogé sur les relations algéro-marocaines, M. Medelci a indiqué que celles-ci "gagnent en densité". "Aujourd'hui, nous pouvons noter que la relation entre l'Algérie et le Maroc est une relation apaisée, qui est en train de se reconstruire, y compris la question des frontières qui n'est plus un sujet tabou", a-t-il dit. Au sujet du Sahara occidental, il a indiqué que cette question demeurait de la responsabilité du secrétaire général des Nations unies, de son envoyé spécial et des membres permanents du Conseil de sécurité, "particulièrement la France".