La Syrie a rejeté lundi la proposition de la Ligue arabe d'un départ du président Bachar El-Assad en échange de "garanties sécuritaires pour lui et sa famille en vue d'un transfert pacifique du pouvoir en Syrie", affirmant que cette décision "ne revient qu'au peuple syrien". "Le communiqué de la Ligue arabe qui appelle au départ du président Bachar El-Assad ainsi qu'à un transfert du pouvoir est une ingérence dans les affaires internes d'un pays souverain et fondateur de l'organisation de l'organisation panarabe", a dénoncé le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Maqdéci lors d'une conférence de presse. "C'est au peuple syrien de se réunir au tour de la table du dialogue, et tout ce que sera décidé lors du dialogue sera appliqué", a ajouté Maqdéci. Dans un communiqué final publié à l'issue de sa réunion dans la nuit de dimanche à lundi à Doha, le Conseil ministériel de la Ligue arabe a demandé "au gouvernement syrien d'honorer immédiatement ses engagements de mettre fin à toute forme de violence". Il a aussi appelé au départ du président El-Assad en échange de "garanties sécuritaires pour lui et sa famille en vue d'un transfert pacifique du pouvoir en Syrie". La Syrie fait face depuis la mi-mars à une grave crise née des contestations émaillées de violences qui ont fait plus des milliers de morts et de blessés. Damas attribue ces violences "à des groupes terroristes soutenus par des parties étrangères" visant à déstabiliser la Syrie.