Le gouvernement sahraoui a exprimé son "regret" pour le rapatriement des humanitaires espagnols opérant dans les camps de réfugiés sahraouis, décidé unilatéralement par l'exécutif espagnol, appelant à leur retour afin de poursuivre leur mission. "Le gouvernement de la République sahraouie (...) regrette cette décision (rapatriement), qui aura sans doute des effets négatifs sur la situation des réfugiés sahraouis, qui attendent le référendum d'autodétermination, la solution démocratique du conflit maroco-sahraoui", a déclaré le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Sadek, cité dimanche par l'agence de presse sahraouie (SPS). Le gouvernement espagnol a décidé vendredi le rapatriement des humanitaires espagnols des camps de réfugiés sahraouis, alarmé par de "possibles" actions des groupes terroristes opérant dans le nord du Mali, selon le ministre des Affaires étrangères espagnoles, José Manuel Garcia Margallo, cité par la même agence. Le gouvernement sahraoui qui condamne le terrorisme, estime que ce dernier est un phénomène mondial qui doit être combattu par "la coordination et le maintien de la coopération internationale". M. Ould Sadek a rappelé que depuis "l'acte terroriste criminel du 22 octobre 2011 contre les humanitaires européens dans les camps de réfugiés, commis par un groupe terroriste du nord du Mali, les autorités sahraouies ont progressivement mis en place les mesures nécessaires pour protéger les hôtes du peuple sahraoui". Il a émis l'espoir d'un "retour dès que possible de ces humanitaires, afin de poursuivre leur noble mission d'assistance à des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis, victimes de l'occupation militaire de leur territoire par le Royaume du Maroc depuis le 31 octobre 1975". Douze Espagnols ont été rapatriés samedi à Madrid en plus de deux Français et un Italien, a indiqué le quotidien espagnol El Mundo dans sa livraison du samedi, précisant qu'un des humanitaires espagnols était resté sur place de son propre gré.