Une enveloppe de près de 2.000 milliards de dinars (environ 2,7 milliards de dollars) sera mobilisée par l'Etat pour soutenir le programme d'investissement de Sonelgaz visant à installer une capacité électrique supplémentaire de 12.000 MW d'ici à 2016, a annoncé dimanche le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Le programme d'investissement de Sonelgaz pour la période 2012-2016, qui portait initialement sur 4.000 MW, a été révisé en hausse par l'Etat qui a approuvé une augmentation de 8.000 MW pour atteindre une capacité additionnelle totale de 12.000 MW d'ici cinq ans, indique M. Yousfi lors d'un point de presse, organisé à l'issue d'une visite au centre de dispatching de l'Opérateur système à Gué de Constantine. La moitié de cet investissement sera destinée à prendre en charge le volet production, tandis que le reste de l'enveloppe touchera le renforcement et l'amélioration des moyens de transport et de distribution d'électricité, précise le ministre, ajoutant que l'Etat "sera derrière Sonelgaz pour la mise en œuvre de ce programme". Ce programme, une fois concrétisé, représente "largement plus que ce qui a été réalisé depuis l'indépendance", affirme M. Yousfi, assurant que l'Etat, à travers le groupe Sonelgaz, "est tenu à satisfaire la croissance constante de la consommation qui résulte du développement économique et social du pays". En outre, les pouvoirs publics œuvreront pour résoudre les contraintes liées à la concrétisation de ce programme quinquennal, notamment celles liées à la durée de réalisation en essayant de la ramener à trois (3) ans au lieu de cinq (5) ainsi que la facilitation des procédures administratives liées à l'acquisition par Sonelgaz des équipements. Actuellement, la capacité nationale installée est de plus de 10.000 MW pour une consommation annuelle moyenne de 7.000 à 8.000 MW, mais qui atteint des pics de 9.000 MW durant l'été. Par ailleurs, la consommation nationale a connu une croissance de 14,5% en 2012 et 14% en 2011, alors que les prévisions de Sonelgaz tablaient sur une croissance de 6% seulement.