Le général Carter Ham, haut commandant des forces armées américaines en Afrique (Africom), a estimé lundi à Ouagadougou que la solution de la crise dans le nord du Mali, n'était pas "uniquement" militaire, mais aussi politique. "Mon point de vue est qu'il ne s'agit pas d'avoir une solution uniquement militaire au nord du Mali", a déclaré le général Ham. Si la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) "estime qu'il y a un rôle militaire qui doit être joué pour résoudre la crise au Nord-Mali, ce rôle doit être également accompagné par un rôle politique", a-t-il dit après un entretien avec le chef de l'Etat burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao dans cette crise. "Les défis qui se posent au niveau du Mali doivent être d'abord résolus au plan politique, tout en prenant en compte l'aspect humanitaire", a-t-il ajouté, évoquant les efforts internationaux "pour trouver une solution pacifique, une solution négociée au Mali". La Cédéao se dit prête à déployer une force de quelque 3.300 militaires au Mali pour aider l'armée malienne à sécuriser les institutions de transition au Sud et à reconquérir le Nord, occupé par des groupes terroristes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), mais les contours d'une telle opération restent flous. Le ministre malien de la Défense, le colonel Yamoussa Camara, a estimé lundi que "très peu de choses ont été faites" concernant l'envoi possible de cette force, à l'ouverture à Bamako d'une réunion des chefs d'état-major de la Cédéao destinée à "finaliser" les plans pour cette opération.