Le Comité national de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) s'est dit "satisfait" du renouvellement par le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, de sa confiance en son envoyé personnel pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, dans un communiqué rendu public mercredi. "Le CNASPS a enregistré avec satisfaction la confirmation, par M. Ban KI-moon, de M. Ross en tant que son envoyé personnel pour le conflit au Sahara Occidental, à la suite de la récusation non fondée de ce dernier par le Royaum du Maroc", lit-on dans le communiqué. Après s'être félicité de la décision de M. Ban, le CNASPS a souhaité voir M. Ross "continuer sa mission afin de la voir aboutir par l'organisation rapide d'un référendum d'autodétermination pour le peuple sahraoui, tel que le stipulent les différentes résolutions pertinentes du Conseil de sécurité". En outre, le CNASPS a espéré "vivement" voir M. Ross agir urgemment pour le respect des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, afin de "protéger les populations sahraouis des graves violations quotidiennes vérifiées et perpétrées par l'administration d'occupation marocaine". Il est à rappeler que le chef de l'ONU avait maintenu M. Ross dans sa mission, réaffirmant que les termes de la médiation onusienne dans le conflit opposant le Maroc au Front Polisario demeuraient "inchangés". Ainsi, M. Ban avait refusé la demande marocaine de remplacer M. Ross en tant que médiateur dans le conflit du Sahara occidental, confirmant son maintien en qualité d'envoyé personnel. Le Maroc avait retiré en mai dernier sa confiance à Christopher Ross, prétendant que les décisions de ce dernier étaient "partiales et déséquilibrées" et que "ses comportements contrastés s'écartent des grandes lignes tracées par les négociations dans le Conseil de sécurité". Mais dans son commentaire suite à cette décision marocaine, le porte-parole du chef de l'ONU, Martin Nesirky, avait affirmé que M. Ban Ki-moon avait "pleinement confiance" en Christopher Ross. Dans son rapport sur le Sahara occidental d'avril dernier, le secrétaire général de l'ONU avait affirmé que la MINURSO (Mission des Nations unies pour l'organisation dÆun référendum au Sahara occidental) éprouvait des difficultés pour effectuer ses missions, précisant qu'elle n'est en mesure "ni d'exercer pleinement ses fonctions de surveillance, d'observation et de liaison liées au maintien de la paix, ni d'endiguer, de sa propre autorité, l'érosion de ses capacités de mettre en oeuvre son mandat". Il avait également relevé que le principe de neutralité de la MINURSO "est, depuis de nombreuses années, compromis par le Maroc". Le rapport avait également noté que la confidentialité des communications entre le quartier général de la MINURSO et New York (siège de l'organisation onusienne) était "compromise".