Les listes de candidatures du Rassemblement national démocratique en prévision des élections locales du 29 novembre prochain sont prêtes à 80 %, a annoncé dimanche le président de la commission nationale du parti chargée de la supervision des élections locales, Mohamed Tahar Bouzeghoub. Créée il y a six semaines, la commission nationale a élaboré la feuille de route des prochaines élections locales "conformément aux textes de loi régissant l'opération électorale et dans le respect des critères d'éligibilité", a précisé M. Bouzeghoub lors d'une conférence de presse au siège du parti à Alger. Les listes de candidatures du RND doivent être finalisées le 30 septembre au plus tard, a-t-il ajouté, soulignant que sa formation politique présentera 30 % de femmes sur toutes les listes, y compris celles des communes de moins de 20.000 habitants où un tel taux n'est pas obligatoire. Concernant les conditions d'éligibilité, le président de la commission a fait savoir qu'elles étaient fixées dans le statut du parti, ajoutant qu'il appartenait aux commissions de wilaya de se prononcer sur les dossiers de candidatures sur la base de ces critères. Le parti veille à proposer des candidats qualifiés réunissant les conditions requises, a-t-il indiqué, ajoutant qu'outre ses sympathisants, le RND accepte la candidature d'autres citoyens, conformément aux décisions du dernier conseil national tenu début juin 2012. Le RND a entamé, très tôt, ses préparatifs en prévision des élections locales partant de sa conviction que cette échéance est "la base solide de toute société plurielle". La nature des élections "exige la mobilisation de plus de 26.000 candidats pour les Assemblées populaires communales (APC) et plus de 2.200 candidats dans pour les Assemblées populaire de wilaya (APW)", a-t-il dit, soulignant que son parti participera dans toutes les communes (1.541 APC) et à travers les 48 wilayas du pays. Le RND a créé sa commission nationale de supervision des prochaines élections locales en application des décisions de la dernière session du conseil national. Elle est composée de 13 membres, dont des cadres du bureau national et du conseil national, chargés de préparer le cadre juridique et les textes de travail des commissions de wilaya chargées de la préparation et de l'organisation des élections locales. Des commissions de wilaya ont également été créées et seront chargées de l'examen des candidatures et des préparatifs des prochaines élections locales. Par ailleurs, M. Bouzeghoub a indiqué que "le programme du parti pour les locales est fin prêt et des extraits sont mêmes disponibles sur le site électronique de la Commission nationale du parti chargée de la supervision des élections locales". M. Bouzeghoub qui répondait aux questions des journalistes a affirmé que la direction du RND "est satisfaite" des performances de ses élus locaux durant le mandat écoulé rappelant que ces derniers étaient appelés conformément aux directives et orientations du Secrétaire général, Ahmed Ouyahia à présenter le bilan de leurs activités pour ce même mandat. Les communes présidées par les militants du RND "n'ont pas connu de situation d'impasse ni de différends entre membres, car le dialogue et la concertation sont les mots d'ordre au sein du parti", a-t-il ajouté. S'exprimant sur la position du RND concernant une éventuelle révision à la baisse (de 7% à 5%) du taux de voix exprimées pour pouvoir prétendre à des sièges, le conseiller juridique du parti Mohamed Faden a affirmé que le rassemblement "accueillera favorablement toute initiative susceptible de donner aux partis politiques la chance de participer et la législation n'interdit pas une révision des textes juridiques à la veille des élections". Concernant "les radiés" du RND, M. Bouzeghoub a indiqué que la direction du parti n'a radié aucun élu rappelant toutefois la radiation de 15 députés qui s'étaient portés candidats sur d'autres listes ou en tant que candidats indépendants, une radiation qui obéit aux statuts du parti, a-t-il ajouté. Les militants du RND se trouvent à la tête de 423 communes. Depuis sa création en 1997, le parti a toujours participé aux élections locales et obtenu 68 sièges lors des législatives du 10 mai 2012. Il est considéré comme étant la deuxième force politique au parlement après le parti du Front de libération nationale (FLN).