Mohamed Tahar Bouzeghoub, président de la commission de supervision des élections locales du 29 novembre prochain au Rassemblement nationale démocratique (RND), a affirmé que les préparatifs de ce rendez-vous avancent au niveau de toutes les wilayas et que le dépôt des dossiers de candidature a atteint 80% au niveau national. Lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du parti à Alger, M. Bouzeghoub est revenu sur la mission de la commission qu'il préside précisant qu'elle «se charge de la préparation du cadre juridique pour encadrer le travail des commissions de wilaya, et apporter le soutien et l'assistance avant de les accompagner sur le terrain pour l'application des décisions», a-t-il dit, précisant que «les commissions de wilaya, composées de 7 à 15 personnes, sont souveraines et ont l'exclusive prérogative d'élaborer une liste des candidats postulant aux APC et APW sans que la commission nationale n'interfère dans leurs choix». Il a affirmé que l'opération de préparation des listes des candidats du RND a été entamée «très tôt» car «il y a lieu de préparer au moins 26 000 dossiers de candidats à cette échéance». Sans donner de plus amples détails sur les critères énumérés par le parti pour le dépôt de candidature, M. Bouzeghoub s'est contenté d'expliquer que l'ouverture des candidatures aux sympathisants du parti pour les postes à l'APC répond au chapitre intégré à l'issue du 8e congrès du parti. «Les sympathisants et amis du parti sont une notion qui ne dérange pas le RND qui les a intégrés dans les statuts du parti et leur a donné désormais la possibilité de participer aux échéances électorales au même titre que les militants du parti», a-t-il indiqué. Interrogé sur la crise de confiance entre le citoyen et l'élu, qui est à l'origine du fort taux d'abstention au vote, le conférencier a expliqué que «les élus du RND dans les 423 APC gérées par le parti sont tenus de présenter le bilan de leur exercice devant la population et devant le parti. Leur rendement est jugé d'abord par les habitants des communes», a-t-il expliqué, soulignant que «le RND éprouve une satisfaction par rapport aux résultats obtenus par ses élus». Pour illustrer cette réussite, il avance que «les mairies gérées par le RND n'ont pas connu de problème de retrait de confiance». A propos de la fixation par la loi électorale, modifiée dans le cadre des réformes politiques, du taux de 7% du suffrage exprimé pour chaque parti, l'assistant juridique rappelle que «cette disposition existe depuis la modification de la loi effectuée en 1997 et son application n'a posé aucun problème». «C'est le nombre important des partis qui participent aux élections qui a été à l'origine de la répartition des voix des électeurs», a-t-il indiqué. Selon lui, «le débat est posé sur la scène politique en vue de modifier la loi électorale avant les élections locales prochaines en ramenant ce taux à 3%». Il a précisé que cette modification «peut être apportée par le président de la République à travers la promulgation d'un arrêté présidentiel ou à travers l'amendement de la loi organique en passant par le Parlement» et que «le RND ne peut que saluer une telle initiative». Interrogé sur les dissidents du parti qui ont annoncé la confection de listes parallèles lors des prochaines échéances, M. Bouzeghoub refuse de les qualifier de «dissidents» étant qu'ils sont toujours membres du conseil national du parti. Pour lui, «il s'agit juste d'un problème de divergence d'opinions et le débat a été posé dans le cadre des instances du parti».