Le ministre des Affaires religieuses et wafq, M. Bouabdallah Ghlamallah, a estimé, jeudi à Oran, que les bouleversements que connaît actuellement le monde impose davantage d'efforts en matière d'Ijtihad pour traiter les problèmes de l'heure. Lors de la cérémonie d'ouverture des travaux de la 20ème conférence internationale du fiqh (jurisprudence) musulman, le ministre a estimé que le développement civilisationnel qui a apporté son lot d'instabilité en occident a généré davantage de désordres dont les répercussions se font de plus en plus ressentir dans le monde musulman". "Cette situation fait que la responsabilité des Oulémas est énorme car, il s'agit de sauver la nation (ouma) par la préservation de ses composantes identitaires et le recours aux références religieuses", a-t-il ajouté. M.Ghlamallah a estimé que le monde actuel impose aux musulmans d'être au diapason des progrès et mutations, car "avec la révolution des technologies de communication et la mondialisation, le monde est devenu un village où le réseau des relations sociales est devenu inextricable". Cet enchevêtrement des cultures et des civilisations dans le monde ajouté au développement tous azimuts a conduit, selon lui, à une impasse sur le plan spirituel au point où des penseurs libres d'orient et d'occident préconisent un retour vers la religion pour puiser des références morales, spirituelles et d'humanisme. Cette 20e conférence internationale qui se poursuivra jusqu'au 18 du mois en cours permettra aux participants de débattre de 9 axes de travail, ayant trait notamment à la transplantation et au don d'organes, aux services bancaires et des assurances, aux droits des détenus dans le fiqh musulman, à la génétique ainsi qu'au fiqh musulman et les systèmes modernes.