Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a affirmé vendredi être gravement préoccupé par la détérioration de l'état de santé de trois détenus palestiniens en grève de la faim de longue durée. Ces hommes, Samer Barq, Hassan Safadi et Ayman Sharawneh, "vont mourir si les autorités détentrices ne trouvent pas rapidement une solution", a déclaré chef de la délégation du CICR en Cisjordanie, Juan Pedro Schaerer. "Toute solution doit prendre en considération le fait que, conformément aux résolutions adoptées par l'Association médicale mondiale, les détenus ont le droit de choisir librement s'ils souhaitent ou non être alimentés ou recevoir un traitement médical", a insisté le représentant du CICR."Il est essentiel que leur choix soit respecté et leur dignité préservée", a-t-il ajouté. Selon Amnesty International, MM. Safadi et Barq ont entamé une grève de la faim, respectivement depuis le 22 mai et le 21 juin, pour dénoncer la détention administrative, une disposition prévoit qu'un tribunal militaire peut ordonner la mise en détention sans inculpation ni jugement pour six mois, renouvelables indéfiniment. Quelque 1.600 à 2.000 détenus palestiniens par les forces d'occupation israéliennes, dont M. Safadi, ont participé à une grève de la faim massive lancée en avril, qui s'est conclue par un accord le 14 mai avec l'administration pénitentiaire. L'une de leurs principales revendications était la libération des détenus en détention administrative à l'issue de leur peine en cours à moins que des charges ne soient formulées.