Les autorités tunisiennes se sont engagées, samedi, à prendre toutes les mesures nécessaires pour une meilleure protection des ambassades, des missions diplomatiques et consulaires, des écoles étrangères et des étrangers résidant en Tunisie, au lendemain de l'attaque perpétrée contre l'ambassade américaine à Tunis. Dans un communiqué commun, le président de la République provisoire Mohamed Moncef Marzouki, le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC) Mustapha Ben Jaafar et le chef du gouvernement Hammadi Jebali affirment "l'engagement de l'Etat à protéger les fondements de la sécurité et de la stabilité sur l'ensemble du territoire national". "La Tunisie ne sera en aucun cas un refuge pour le terrorisme international, et ce dans le cadre du respect de la suprématie de la loi et des institutions ainsi que des principes des droits de l'homme" ont-ils promis, réitérant la détermination à faire face "aux groupes qui recourent à la violence politique". Ils ont, d'autre part, ajouté que "la sécurité et la stabilité des institutions du pays fait l'objet d'un consensus national", appelant toutes les forces politiques et sociales et les différentes composantes de la société civile "à la solidarité et à l'entraide loin des calculs politiques étriqués." Ce communiqué fait suite à une réunion interministérielle convoquée d'urgence, au palais de Carthage, et à laquelle avaient pris part les ministres de l'Intérieur, de la Défense nationale, des Affaires étrangères, et de la Justice. Des islamistes radicaux en colère contre la projection d'un film américain islamophobe ont attaqué, vendredi, le siège de l'ambassade américaine à Tunis, et réussi à pénétrer dans son enceinte. Des affrontements violents entre les forces de l'ordre et les manifestants ont fait 4 morts et une cinquantaine de blessés, selon un dernier bilan actualisé.