Le président provisoire du parti "Tajamoû Amel el Djazair" (TAJ - Rassemblement de l'espoir de l'Algérie), M. Ammar Ghoul, a affirmé jeudi que son parti oeuvrait à être présent dans toutes les institutions de l'Etat et de ses instances élues et exécutives. Dans une allocution à l'ouverture des travaux du congrès constitutif du parti, M. Ghoul a indiqué que Taj oeuvrait à participer "efficacement" à la prise en charge des préoccupations des citoyens de manière à placer leurs intérêts et ceux du pays "au dessus de toute considération", soulignant le soutien de son parti au programme du Président Bouteflika, notamment en ce qui concerne la réconciliation nationale. Le parti place la cohésion et l'unité de l'Algérie parmi ses priorités, a indiqué M. Ghoul qui a ajouté que la nouvelle formation politique "travaillera avec tous les partis et classes politiques dans le cadre de la concertation, de la coopération et de la solidarité en vue de préserver l'unité, la stabilité et la force de l'Algérie". Il a précisé à ce propos que son parti "veillera à combler le fossé existant entre les citoyens et l'administration et à faire prévaloir l'intérêt général et l'intérêt national", soulignant que la priorité sera accordée aux jeunes et aux femmes. M. Ghoul a souligné que son parti "n'a pas d'ennemi", en allusion à son ancien parti (MSP) qu'il a quitté pour créer TAJ dont il assure la présidence provisoirement en attendant d'être plébiscité par le congrès. M. Ammar Ghoul a longuement évoqué le projet de programme de TAJ qui prend en compte le mouvement politique au double plan international et régional avec "vigilance et sagesse". Il a par ailleurs présenté les points retenus par le projet de programme du parti. Il s'agit d'abord de "construire le bon citoyen, positif, ouvert et qui place l'intérêt de la nation au dessus de toute considération". Le projet prévoit également "l'édification d'une société cohérente où la différence est source de richesse et non de faiblesse", le "parachèvement de l'édification de l'Etat de droit, des libertés démocratiques et de la bonne gouvernance". Le parti oeuvre dans le cadre de son projet de programme à "la construction d'une économie nationale forte et concurrentielle créatrice d'emplois et de richesses. Une économie qui garantit la justice et la stabilité sociales, la sécurité alimentaire, énergétique et environnementale". Le projet prévoit également l'aménagement et le développement équitable du territoire entre toutes les régions du pays, la prise en charge des préoccupations pressantes et prioritaires comme l'emploi, le logement, la santé, la justice, le service public et le cadre de vie. Parmi les autres axes contenus dans le projet "la réhabilitation des valeurs sur la base des fondements de l'identité nationale et de l'islam", un axe que M. Ghoul estime "indispensable et qu'il faut ancrer comme culture et comportement social". Le président provisoire de "TAJ" a également abordé la moralisation de la vie publique comme "point extrêmement important" et la lutte contre toute forme de corruption, plaidant pour le renforcement de la place de l'Algérie au double plan international et régional et la bonne prise en charge de la communauté nationale établie à l'étranger. Le parti oeuvrera toujours à "se distinguer dans son travail, par les valeurs morales, la discipline et la présence sur le terrain pour une Algérie sereine, stable et pionnière". Les travaux du congrès de trois jours se poursuivront à huis clos et seront marqués par l'élection de la direction du parti y compris le président, le conseil national (350 membres) et le bureau politique (20 membres), selon le président de la commission préparatoire du congrès, M. Mohamed Djemaa. Il sera également question de l'adoption des statuts et de la définition de la politique générale du parti sur la base du projet de programme élaboré auparavant. Les travaux du congrès se sont ouverts en présence de plus de 200 participants représentant toutes les wilayas du pays et la communauté nationale établie à l'étranger, ainsi que des représentants de partis politiques, des ministres, des ambassadeurs de certains pays accrédités en Algérie et des personnalités artistiques, culturelles et sportives. Le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales avait autorisé le parti à tenir son congrès le 10 septembre dernier. Selon les initiateurs de cette formation politique, TAJ est un "parti national rassembleur et ouvert sur toutes les composantes de la société algérienne et oeuvre à la mobilisation de toutes les forces vives islamiques, nationalistes et démocratiques pour une Algérie unifiée, prometteuse et pionnière". La création du parti a été dictée par le besoin de mettre en place "un nouvel espace politique rassembleur", d'"instaurer une concurrence politique loyale", d'"intégrer le processus du changement pacifique et de contribuer à la prise en charge des préoccupations des citoyens".