L'examen des mécanismes de développement des missions des collectivités locales et régionales est l'un des objectifs de la conférence maghrébine sur "La gestion des collectivités locales et territoriales dans les pays maghrébins, réalités et réformes", ouverte mercredi à l'université Kasdi Merbah à Ouargla. La rencontre, qui intervient dans une conjoncture ou les pays maghrébins connaissent des réformes portant révision de la mission des collectivités locales, "s'assigne comme objectifs l'examen des mécanismes de développement des missions des collectivités locales et régionales pour promouvoir le développement local et améliorer le cadre de vie des populations", ont indiqué les organisateurs. Goui Bouhaniya, de l'université de Ouargla, a mis en relief le lien entre l'Etat et l'intérêt général, soulignant, à cet égard, que "ne peut se concevoir l'édification sans une réforme des collectivités locales". Il a ajouté, dans ce contexte, que les associations (plus de 80.000 associations locales en Algérie) "peuvent jouer un grand rôle dans le développement de la société, en tant que force de proposition et de force légale de contribution à l'édification de l'Etat". L'universitaire de Annaba, Messaoud Mentri, a, de son côté, évoqué le nécessaire passage à des méthodes "modernes" dans la gestion des affaires des collectivités locales. Une gestion, a-t-il dit, basée, en plus de la coopération intercommunale, sur le partenariat avec le secteur privé. Le programme de cette rencontre prévoit une série de communications portant sur la définition des notions de la commune et de la wilaya, sur des modèles et applications de l'administration locale dans les pays maghrébins, et sur les perspectives et voies de développement de l'administration locale à l'ère des réformes politiques actuelles. Cette rencontre de deux jours, à laquelle prennent part des universitaires, nationaux et maghrébins, est organisée par la faculté de droits et des sciences politiques de l'université d'Ouargla, en collaboration avec la fondation allemande Hanns Seidel, et le laboratoire Mutations politiques et socio-économiques de l'Université d'Ouargla.