Le rire et la satire auront été les grands absents de cette 7e édition du festival national de théâtre comique, alors que les oeuvres sélectionnées devaient constituer la "force" de ce rendez-vous artistique. D'aucuns ont remarqué que la quasi majorité des spectacles en compétition pour la "Grappe d'Or" s'est, quelque peu, éloignée de la thématique initiale que les oeuvres en compétition étaient censés traduire, privilégiant le côté tragique ou dramatique au rire et au comique. L'absence de l'aspect comique, dans la plupart des pièces qui étaient à l'affiche de cette édition, a laissé un sentiment de frustration auprès du public, venu spécialement pour le rire. Ce dernier a dû se contenter de quelques rares scènes loufoques, servies "au compte-gouttes" par certaines troupes. Beaucoup devront attendre, peut-être, la prochaine édition pour espérer voir des spectacles comiques du style de ce qui se faisait, autrefois, sous la conduite de comédiens émérites comme "Boubagra", "Touri", "Ksentini", "Hassan Terro" ou encore "Fellag", pour "étancher" leur soif de rire. Les huit troupes engagées dans cette compétition n'ont pas démérité pour autant, puisqu'elles ont réussi à offrir de "belles prestations" au public, très nombreux, comme à l'accoutumé, à assister à des pièces de théâtre. A défaut donc de satire et de scènes hilarantes, l'assistance a eu droit, durant cinq jours de compétition, à des spectacles qui font référence, soit à l'histoire du pays, le cas de la pièce "Wa Yad-har Djaar", soit au vécu quotidien des jeunes, comme dans "Et-thmaa Ykhesser Et-Thbaa", ou encore, des thèmes en relation avec le monde politique, incarné dans la pièce "Wazir Wa Rabi kbir". Des adaptations d'oeuvres classiques ont été jouées sur les planches de la salle de spectacles de la maison de la Culture "Hassan-el-Hassani" et fait "bonne impression" auprès du public avisé. Il s'agit en l'occurrence de la pièce "El-Mouchaawad" (le charlatan), une adaptation de l'£uvre de la Martine "Esprit d'Héloïse", mise en scène par Sid-Ahmed Draoui et interprétée par la troupe "El Anwar" de Boumerdes. L'autre adaptation, en lice pour la "Grappe d'Or", est "Baboratoir", inspirée de l'une des oeuvres du célèbre dramaturge polonais Slavomir Mrozek. Elle est signée par Ali Toumerte, mise en scène par Abdelkader Chentouf, et jouée par les jeunes comédiens de la troupe "Elmesrah El-Jadid" des Issers (Boumerdes). L'heureux gagnant de la "Grappe d'Or", édition 2012, sera connu, dimanche soir lors de la cérémonie de clôture qui aura lieu dans la salle de spectacles de l'institut de gestion de Médéa.