Le rire et la satire auront été les grands absents de cette 7e édition du Festival national du théâtre comique, alors que les œuvres sélectionnées devaient constituer la «force» de ce rendez-vous artistique. D'aucuns ont remarqué que la quasi-majorité des spectacles se sont quelque peu éloignés de la thématique initiale que les œuvres en compétition étaient censées traduire, privilégiant le côté tragique ou dramatique au rire et au comique. L'absence de l'aspect comique, dans la plupart des pièces qui étaient à l'affiche de cette édition, a laissé un sentiment de frustration chez le public, venu spécialement pour le rire. Beaucoup devront attendre peut-être la prochaine édition pour espérer voir des spectacles comiques du style de ce qui se faisait autrefois, sous la conduite de comédiens émérites comme Boubagra, Touri, Ksentini, Hassan Terro ou encore Fellag, pour «étancher» leur soif de rire. Les huit troupes engagées dans cette compétition n'ont pas démérité pour autant, puisqu'elles ont réussi à offrir de «belles prestations» au public très nombreux, comme à l'accoutumée, à assister à des pièces de théâtre. A défaut donc de satire et de scènes hilarantes, l'assistance a eu droit, durant cinq jours de compétition, à des spectacles qui font référence, soit à l'histoire du pays, soit au vécu quotidien des jeunes, ou encore des thèmes en relation avec le monde politique. Des adaptations d'œuvres classiques ont été jouées sur les planches de la salle de spectacles de la Maison de la culture Hassan-el-Hassani et fait «bonne impression» auprès du public avisé. Il s'agit, en l'occurrence, de la pièce El-Mouchaawad (le charlatan), une adaptation de l'œuvre de Lamartine, Esprit d'Héloïse.