La Libye a affirmé mardi posséder assez de preuves pour juger Seif al-Islam Al Gueddafi, à l'ouverture d'une audience à la Cour pénale internationale (CPI) dans le cadre d'echange de points de vues sur l'affaire du fils du défunt leader libyen Maammar Al Gueddafi, accusé de crimes contre l'humanité. "L'enquête en Libye (contre Seif al-Islam, ndlr) a déjà produit des résultats considérables", a déclaré l'avocat de la Libye Philip Sands, lors de cette audience destinée à décider qui de la Cour ou de la Libye jugera Seif al-Islam Al Gueddafi, fils du défunt leader libyen Maammar Al Gueddafi. "Il y a une grande quantité de preuves qui constitueront un acte d'accusation identique à celui présenté par le procureur de la CPI", a ajouté l'avocat. Le représentant de la Libye Ahmad Al Jehani, a lors de l'audience, assuré aux juges que "le gouvernement libyen s'engage à procéder à un procès juste et équitable pour les responsables de l'ancien régime". Le bureau du procureur représenté par Sara Criscitelli, a appelé à laisser plus de temps à Tripoli pour lancer les poursuites contre Seif al-Islam Al Gueddafi. La CPI et la Libye se considèrent prioritairesàa juger Seif al-Islam, et l'ancien chef du renseignement libyen Abdallah al-Senoussi. Les parties devaient exprimer leur vues sur le sujet lors de deux journées d'audience, mardi et mercredi. Seif al-Islam Kadhafi et Abdallah al-Senoussi, détenus en Libye après son arrestation en Mauritanie, font l'objet de mandats d'arrêt de la CPI pour des crimes contre l'humanité commis à partir de février 2011. Les autorités libyennes avaient annoncé en août dernier que Seif al-Islam serait jugé à partir de septembre à Zenten dans sud-ouest de Tripoli, mais le procès avait été reporté par le bureau du procureur général libyen.