Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari a présenté lundi un exposé sur le budget de son secteur, dans le cadre du projet de loi de finances 2013, devant la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN). M. Ziari a indiqué, dans son exposé présenté en présence du ministre des Relations avec le parlement, Mahmoud Khedri, que le budget de fonctionnement du secteur "connaîtra une baisse de 20% cette année", selon un communiqué de l'APN. Il a estimé que cette baisse était "normale", car son augmentation dans le cadre de la loi de finances 2012 était essentiellement due aux financements consacrés au paiement des rappels des salaires qui ont connu une augmentation en 2008. Le ministre a révélé que "87% du budget seront consacrés aux établissements sanitaires", tandis que 13% seront alloués à l'administration centrale, aux services décentralisés et aux entreprises nationales". Après avoir exposé en détails les financements alloués notamment pour l'administration centrale, pour les services décentralisés et les entreprises nationales relevant du ministère, le représentant du gouvernement a dit que "60% du budget seront destinés aux salaires et aux indemnités des travailleurs, outre 20% pour les médicaments". Les défis que le secteur doit relever les prochaines années concerneront la croissance démographique, la nécessité de l'utilisation et de la maintenance de moyens technologiques de pointe et l'augmentation des coûts des médicaments. Il a ensuite évoqué le budget d'investissement destiné à la réalisation de structures sanitaires et à la réalisation de nouvelles études pour les différents projets. "Les autorisations de programmes s'élèvent à 69 milliards de dinars dont 29 consacrés aux nouveaux programmes et 40 à la réévaluation des anciens programmes", a-t-il précisé, soulignant que "ces programmes permettront d'avancer dans les projets qui ne sont pas achevés ou ceux devant être réalisés ultérieurement". Lors du débat qui a suivi l'exposé, les membres de la commission ont posé plusieurs questions sur les problèmes que rencontre le secteur et les moyens de les résoudre. Parmi ces problèmes, il y a lieu de citer "la détérioration de la qualité des prestations prodiguées par certains établissements sanitaires à travers le pays et les souffrances endurées par les habitants du sud du pays notamment en raison du manque de spécialistes et du personnel paramédical et de la prise en charge des malades atteints de cancer". Ils ont également évoqué "l'insalubrité de certaines structures sanitaires qui sont devenues une menace pour la santé des malades", soulignant la nécessité d'une prise en charge juridique et médicale des victimes d'erreurs médicales".